David Lisnard menace de quitter LR
Dimanche soir, le maire de Cannes, David Lisnard, a vivement critiqué son parti, Les Républicains (LR), après la décision de participer au gouvernement sans une connaissance approfondie de ses principaux membres. Il a annoncé sa démission de la vice-présidence du parti tout en menaçant de quitter LR « si cette participation au gouvernement est confirmée demain », rapporte TopTribune.
Furieux de la composition du gouvernement, LR pourrait le quitter
La fronde contre le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’intensifie au sein de LR. Le parti exprime son mécontentement envers le retour inattendu de Bruno Le Maire au gouvernement et sa frustration de ne pas avoir obtenu de nouveaux ministères. Le président de LR et ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déploré que « la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise », annonçant une réunion de crise pour le lundi matin. L’avenir de la participation de LR au gouvernement est désormais incertain.
Le retour de Bruno Le Maire au cœur des critiques
La nomination de Bruno Le Maire au ministère des Armées suscite des critiques tant de l’opposition que de certains alliés du gouvernement. Qualifiée de principale surprise, cette décision s’inscrit dans un cabinet principalement composé de reconductions. Marine Le Pen a dénoncé le retour « pathétique » de « l’homme qui a mis la France en faillite », tandis qu’Éric Ciotti a qualifié ce gouvernement de « bras d’honneur aux Français » en raison du retour de « l’homme aux 1.000 milliards de dette ». Du côté gauche, Patrick Kanner, chef des sénateurs socialistes, a ironisé sur le retour du « Mozart de la finance qui a ruiné notre pays », et Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, a dénoncé une « prime à l’incompétence ».
Une actualité politique chargée à venir
Alors que la journée politique de ce lundi s’annonce particulièrement chargée, les attentes autour de la liste du gouvernement de Sébastien Lecornu sont palpables. Dévoilée dimanche soir, cette liste rappelle fortement celle de l’ancien cabinet, avec 12 des 18 ministres déjà en poste lors du dernier Conseil des ministres sous François Bayrou, avant son renversement le 8 septembre. Les réactions des partis d’opposition vont de la désapprobation au rejet, qualifiant cette reconduction de « recyclage », de « provocation » et d’un « déni de démocratie », la tension étant manifeste avec la menace d’une censure rapide.