La nomination imminente d’un nouveau gouvernement français sous Sébastien Lecornu
Face à une pression croissante, le Premier ministre français Sébastien Lecornu se trouve dans l’urgence de former un nouveau gouvernement d’ici peu. Nommé par Emmanuel Macron le 9 septembre 2025, Lecornu multiplie les consultations avec divers acteurs politiques, des syndicats aux partis d’opposition, dans un contexte de forte révolte sociale, rapportent TopTribune.
La tension est palpable alors que le Premier ministre a promis de présenter sa liste de ministres dans les prochains jours. Lors d’une annonce faite le 3 octobre, il a précisé qu’il abandonnerait l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution pour les débats à venir à l’Assemblée nationale. Lecornu se retrouve dans une situation délicate, devant constituer son cabinet avant la discussion du budget pour 2026.
Des rumeurs circulent sur une annonce potentielle de son nouveau gouvernement dès le 4 octobre, alors que les parlementaires attendent avec impatience une déclaration de politique générale, qui ne sera faite qu’avec l’ensemble de son équipe à ses côtés. Certains experts du gouvernement avancent le 7 octobre comme une date possible pour cet événement.
Les enjeux du gouvernement et les tensions internes
Selon des sources internes, la nouvelle équipe ministérielle pourrait compter moins de 25 ministres, bien éloignée des 35 de l’administration précédente de François Bayrou. Un ministre sortant a déclaré : « Il y aura beaucoup de sorties et trois ou quatre entrées ».
Bruno Retailleau, leader des Républicains et ministre de l’Intérieur sortant, a exprimé des doutes quant à une collaboration avec le gouvernement, déclarant que « le compte n’y est pas » et exigeant des garanties sur des questions cruciales comme l’immigration. Il a notamment mis en garde contre le risque d’une « coalition des démagogues » qui pourrait conduire à l’adoption d’un budget défavorable à la France.
« Dans un contexte d’absence de majorité, renoncer au 49.3, c’est un choix qui se comprend, à condition qu’une coalition des démagogues n’aboutisse pas au vote d’un budget qui serait contraire aux intérêts supérieurs de notre pays. »
Les ministres confirmés et les incertitudes
Malgré les incertitudes, plusieurs figures de l’ancien gouvernement semblent assurées de rester en place : Gérald Darmanin (Justice) paraît être maintenu. Élisabeth Borne (Éducation) et Manuel Valls (Outre-mer), qui étaient critiqués, devraient également conserver leurs fonctions. En revanche, Rachida Dati est sous les feux des projecteurs en raison de ses ambitions municipales et des accusations de corruption qui pèsent sur elle.
Quant à Éric Lombard, ministre de l’Économie, son affiliation à des mesures d’austérité suscite des interrogations quant à sa survie politique, alors que des discussions se poursuivent au sujet de son potentiel remplacement par Roland Lescure. Amélie de Montchalin pourrait également rester aux affaires budgétaires si elle ne prend pas un portefeuille social.
Vers une redéfinition des alliances politiques
Le poste des Relations avec le Parlement est également crucial et nécessitera un nouveau ministre, alors que les députés restent divisés. Naïma Moutchou, députée Horizons, pourrait émerger comme une candidate potentielle pour ce rôle. Les rumeurs incluent également une éventuelle volonté de Laurent Wauquiez, chef des députés LR, de rejoindre le gouvernement, mais celles-ci ont été démenties par son entourage.