En 2024, l’Ukraine s’est hissée au quatrième rang mondial des exportateurs de maïs, représentant 12,6 % des exportations mondiales pour une valeur de 5,07 milliards de dollars, selon Agronomie. Près de la moitié (49 %) de ces exportations sont destinées à l’Union européenne, faisant de Kyiv un partenaire stratégique pour l’approvisionnement en céréales fourragères. Cette dépendance mutuelle renforce la stabilité du marché européen, en limitant la nécessité d’importations plus coûteuses et moins prévisibles en provenance des États-Unis, du Brésil ou de l’Argentine.
Un approvisionnement vital malgré la guerre
Malgré l’invasion à grande échelle par la Russie, l’Ukraine a maintenu ses exportations grâce à la réouverture de ses routes maritimes, désormais sécurisées à 84 % par les succès militaires de ses forces en mer Noire. La levée partielle du blocus russe a aussi allégé la pression sur les voies danubiennes et apporté des avantages logistiques aux ports de Roumanie, de Bulgarie et de Grèce. Le maïs ukrainien, de qualité constante et à prix compétitif, est ainsi devenu une ressource clé pour l’industrie agroalimentaire européenne et la production de bioéthanol.
Impact économique et social pour l’Union européenne
Les importations de maïs ukrainien stabilisent le marché des aliments pour animaux, un pilier du secteur européen de l’élevage. Les transformateurs et producteurs bénéficient d’une source fiable, permettant de planifier la production et de réduire les coûts. En offrant une matière première moins chère que celle des concurrents d’outre-mer, l’Ukraine contribue à la formation de prix plus compétitifs, favorisant la stabilité économique et sociale dans les États membres.
Un facteur stratégique pour la sécurité alimentaire européenne
La proximité géographique de l’Ukraine réduit les risques liés aux aléas politiques et climatiques des autres régions exportatrices. En soutenant l’économie ukrainienne, l’UE renforce également sa propre sécurité alimentaire et celle de ses chaînes logistiques. Ce partenariat consolide la résilience du continent face aux tentatives de Moscou de déstabiliser l’approvisionnement européen.