"Le macronisme exacerbe l'impuissance : Bruno Retailleau lance une attaque retentissante contre le gouvernement"

« Le macronisme exacerbe l’impuissance : Bruno Retailleau lance une attaque retentissante contre le gouvernement »

23.07.2025 10:03
2 min de lecture

En annonçant la fin du macronisme, que Bruno Retailleau qualifie d’« alimente l’impuissance », le leader des Républicains et ministre de l’Intérieur a suscité une forte réaction au sein du camp présidentiel. Retailleau, qui doit rencontrer Emmanuel Macron le jeudi 24 juillet 2025, a provoqué des remous avec ses déclarations, rapporte TopTribune.

« Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement »

« Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » car il ne représente pas un mouvement politique ni une idéologie, mais repose essentiellement sur une personne, a affirmé Retailleau dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Il a exprimé son scepticisme vis-à-vis de la notion de « en même temps », la doctrine d’Emmanuel Macron qui cherche à concilier la droite et la gauche, arguant que cela « alimente l’impuissance ». Cette position radicale souligne la fracture qui existe entre le président et les partisans d’une droite plus affirmée.

Bruno Retailleau a également insisté sur le fait que sa participation au gouvernement, qui inclut des membres de la droite et du centre, n’équivaut en rien à une adhésion au macronisme, mais est plutôt motivée par « l’intérêt général » ainsi que par un désir d’empêcher que la gauche « mélenchonisée » ne parvienne au pouvoir.

Il a défini sa contribution au sein du gouvernement comme celle d’une « droite utile, mais pas docile », affirmant qu’il ne s’engage pas « pour faire de la figuration », mais pour faire entendre des voix conservatrices dans les décisions politiques. De plus, il a critiqué le mouvement La France Insoumise, le qualifiant de « la pire menace politique » et a souligné l’urgence d’ériger un « cordon sanitaire » lors des élections municipales de mars 2026.

Les ministres « doivent s’occuper des politiques qu’ils conduisent »

Lors d’une réunion en début de juillet, Emmanuel Macron avait rappelé à l’ordre certains ministres comme François Bayrou et Bruno Retailleau, en leur demandant de se concentrer sur les politiques dont ils sont responsables. Cette directive visait à réduire les controversies internes sur des sujets sensibles, comme les aides aux énergies renouvelables, qui provoquent de vives critiques au sein même de la coalition gouvernementale.

Malgré ces recommandations, les tensions ont persisté, notamment avec des figures comme Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation, qui a accusé Retailleau de chercher à diviser le socle commun du gouvernement. Elle a également soutenu que le macronisme doit être compris comme une idéologie et un parti politique. D’autres, comme Agnès Pannier-Runacher, se sont levés en défense de cette doctrine, affirmant qu’elle est basée sur des principes d’action contre le populisme.

Des propos inacceptables selon le parti Renaissance

Le parti Renaissance a réagi vivement aux propos de Bruno Retailleau, les qualifiant d’« inacceptables », surtout pour un ministre au sein d’un « gouvernement de coalition », ce qui, selon eux, impose une responsabilité considérable qui ne tolère ni provocations ni manœuvres politiques. Dans cette dynamique, le parti a souligné que chaque moment passé à créer des divisions constitue du temps perdu pour servir les intérêts des Français.

Aurore Bergé, fervente partisan de Macron, a également réagi en défendant le macronisme, affirmant qu’il représente un projet politique auquel de nombreux Français s’identifient encore. Elle a précisé que le respect doit prévaloir dans la construction d’un projet politique unificateur. De son côté, le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a été tout aussi vocal en affirmant que le manque de respect n’est pas propice à l’élaboration d’initiatives collectives pour le pays.

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