Le gouvernement Lecornu II fera-t-il face à la censure avec succès ?

Le gouvernement Lecornu II fera-t-il face à la censure avec succès ?

13.10.2025 12:54
3 min de lecture

Le 12 octobre 2025, la présidence a révélé la nouvelle structure du gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu. Cette équipe, la deuxième formée depuis sa nomination à Matignon, se trouve face à un contexte parlementaire particulier marqué par une instabilité, rapporte TopTribune.

Gouvernement Lecornu II : équilibre entre techniciens, élus et personnalités civiles

Selon la publication officielle de ce jour, le gouvernement Lecornu II se compose de 34 ministres, comprenant 19 ministres de plein exercice et 15 ministres délégués, afin d’harmoniser l’expérience politique avec des compétences techniques.

Ministres principaux

  • Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.
  • Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens combattants.
  • Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail et des Solidarités.
  • Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat.
  • Gérald Darmanin, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
  • Roland Lescure, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique.
  • Serge Papin, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Pouvoir d’achat.
  • Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
  • Édouard Geffray, ministre de l’Éducation nationale.
  • Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
  • Rachida Dati, ministre de la Culture.
  • Stéphanie Rist, ministre de la Santé et des Solidarités.
  • Françoise Gatel, ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire.
  • Amélie de Montchalin, ministre de l’Action et des Comptes publics.
  • Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace.
  • Marina Ferrari, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
  • Philippe Tabarot, ministre des Transports.
  • Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement.
  • Naïma Moutchou, ministre chargée des Outre-mer.

Ministres délégués

Auprès du Premier ministre :

  • Laurent Panifous (Relations avec le Parlement)
  • Maud Bregeon (Porte-parole du gouvernement)
  • Aurore Bergé (Égalité entre les femmes et les hommes)

Autres ministères :

  • Marie-Pierre Vedrenne (Intérieur)
  • Alice Rufo (Armées)
  • Catherine Chabaud (Mer et Pêche)
  • Mathieu Lefèvre (Transition écologique)
  • Sébastien Martin (Industrie)
  • Anne Le Hénanff (Numérique et Innovation)
  • Benjamin Haddad (Europe)
  • Nicolas Forissier (Commerce extérieur et Attractivité)
  • Eléonore Caroit (Francophonie et Partenariats internationaux)
  • Charlotte Parmentier-Lecocq (Autonomie et Handicap)
  • Michel Fournier (Ruralité)
  • David Amiel (Fonction publique et Réforme de l’État)

Cette liste, validée par Info.gouv.fr, illustre une volonté d’équilibre entre profils politiques et experts du secteur privé. Jean-Pierre Farandou, ex-PDG de la SNCF, et Monique Barbut, ancienne présidente de WWF France, font notamment partie des entrants.

Lors d’une intervention sur BFM TV, il a été souligné que Sébastien Lecornu a formé un gouvernement sans les Républicains et l’UDI, en raison de l’échec des négociations avec ces partis. Toutefois, le chef du gouvernement a intégré plusieurs figures issues de la droite modérée, qui, bien que considérées comme indépendantes, ont un historique avec Les Républicains.

Mouvements d’opposition : multiplication des motions de censure

Suite à l’annonce du gouvernement, les principales forces d’opposition ont réagi promptement. Le Rassemblement national et La France insoumise ont déclaré envisager le dépôt d’une motion de censure dès le lundi 14 octobre 2025.

Marine Le Pen a exprimé sur X : « Le président doit rapidement envisager la dissolution de l’Assemblée nationale afin de permettre au peuple de s’exprimer », rapporte Le Monde.

Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a également annoncé une démarche similaire, déclarant : « Les derniers vestiges de la macronie, accompagnés de ceux rompus avec leur parti, se sont donc réunis. Nous allons donc immédiatement déposer une motion de censure pour mettre un terme à la macronie ».

Ces motions distinctes pourraient provoquer des débats à l’Assemblée nationale dès le début de la semaine, puisque les propositions doivent être examinées dans un délai de 48 heures après leur dépôt. D’après Le Monde, il est possible que certains groupes d’opposition unissent leurs voix, bien qu’aucun accord formel n’ait été établi à ce jour.

La situation parlementaire demeure donc floue. Le gouvernement se retrouve sans majorité stable, devant s’attaquer à un double défi : une droite en retrait et une gauche mobilisée autour de la censure. Un vote défavorable pourrait effectivement survenir avant même l’examen du projet de loi de finances.

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