Le gouvernement dévoile son "plan santé mentale" pour renforcer la psychiatrie et mieux prendre en charge les troubles psychiques
Le gouvernement dévoile son "plan santé mentale" pour renforcer la psychiatrie et mieux prendre en charge les troubles psychiques

Le gouvernement dévoile son « plan santé mentale » pour renforcer la psychiatrie et mieux prendre en charge les troubles psychiques

12.06.2025
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Les gouvernements de Michel Barnier et de François Bayrou avaient dit faire de la santé mentale une « grande cause nationale ». Les annonces étaient encore plus attendues après le meurtre d’une assistante d’éducation par un adolescent.

Les annonces pour cette « grande cause nationale » étaient d’autant plus attendues après le meurtre d’une assistante d’éducation par un adolescent de 14 ans à Nogent (Haute-Marne). Le ministre chargé de la Santé Yannick Neuder a dévoilé mercredi 11 juin son « plan santé mentale », pour tenter de mieux repérer et soigner les troubles psychiques mais aussi de rendre plus attractive la psychiatrie.

Ce plan psychiatrie se veut « un point de départ » d’« un engagement durable », selon Yannick Neuder, cité dans un communiqué. Au programme, une trentaine de mesures divisée en trois axes : favoriser les repérages et interventions précoces face aux troubles psychiques chez les jeunes, favoriser « une psychiatrie de proximité, lisible et accessible », et « reconstruire » la psychiatrie en renforçant la formation.

Pour le premier axe, le gouvernement entend former deux « adultes repères » dans chaque établissement du second degré et chaque circonscription du premier degré d’ici 2026. Il souhaite également déployer un modèle national de repérage et d’intervention précoce, ou former 100% des personnels de santé scolaire au repérage précoce. Il est aussi prévu de mobiliser les étudiants en santé du service sanitaire pour former les jeunes aux compétences psychosociales, ou de former 300 000 secouristes en santé mentale d’ici 2027.

Pas encore de budget associé

Côté renforcement de la « psychiatrie de proximité », le « plan santé mentale » évoque notamment un appui financier prioritaire aux centres médico-psychologiques qui proposent des créneaux de rendez-vous non programmés. Le gouvernement évoque également des dispositifs de suivi intensif, et un renforcement de la régulation des urgences en psychiatrie pour orienter vers des soins adaptés. En ville, le gouvernement veut doubler le nombre de psychologues conventionnés pour le dispositif Mon Soutien Psy d’ici 2027 pour atteindre 12 000.

Sur le troisième axe, le gouvernement veut renforcer la formation des étudiants en médecine, avec un module en psychiatrie avancée dans chaque faculté couplé à un stage pratique, et porter le nombre d’internes en psychiatrie de 500 à 600 par an à partir de 2027. Une mission planchera sur les conditions de travail en psychiatrie, avant un plan d’action en 2026.

Interrogé sur le financement, le ministère n’a pas précisé si des moyens seraient débloqués. « Je soutiendrai, dans le budget 2026 en cours de préparation, certaines de ces nouvelles mesures », a déclaré Yannick Neuder au Parisien, affirmant que « tout ne sera pas en place au 1er septembre et il va falloir plusieurs années ». Les troubles psychiques touchent environ une personne sur trois et quelque deux millions de Français sont pris en charge en psychiatrie chaque année.

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