Le gouvernement Bayrou envisage une réforme controversée de l’Aide médicale d’Etat pour les sans-papiers

Le gouvernement Bayrou envisage une réforme controversée de l’Aide médicale d’Etat pour les sans-papiers

03.09.2025 08:23
1 min de lecture

À six jours du vote de confiance sollicité par François Bayrou, le gouvernement français a mis sur la table une proposition controversée touchant à l’Aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers sans papiers, rapporte TopTribune. Cette initiative soulève des questions quant à l’égalité d’accès aux soins et aux implications politiques d’un tel changement.

Les projets de décrets examinés par l’AFP révèlent que le gouvernement envisage de réviser les conditions d’accès à l’AME en réduisant tant la liste des soins pris en charge que les ressources nécessaires pour bénéficier de cette aide. Ces modifications apparaissent à un moment où la stabilité du gouvernement est incertaine, notamment suite aux rumeurs d’une possible démission de Bayrou organisée pour lundi.

« Soumettre à accord préalable » certains actes

Le ministère de la Santé a affirmé que ces mesures n’annulent pas le dispositif de l’AME, mais représentent des ajustements basés sur le rapport Evin-Stéfanini. Ce document, commandé par le gouvernement fin 2023 à Claude Evin et Patrick Stefanini, avait principalement soutenu l’AME tout en suggérant des adaptations sur certains soins et les revenus des foyers concernés.

Les nouvelles propositions incluent l’exclusion de la balnéothérapie ainsi que la nécessité d’un accord préalable pour certains actes tels que les lunettes et les soins dentaires prothétiques, dans le cadre de soins programmés en ville. Par ailleurs, un décret envisage des changements concernant les pièces justificatives pour la demande d’AME, exigeant la présentation de documents d’identité avec photographie.

Le Rassemblement national, ainsi que d’autres figures de droite, comme Bruno Retailleau, ont exprimé leur soutien à cette réforme, demandant une dissolution rapide de l’AME durant leur rencontre à Matignon. Bien que l’AME soit sous le feu des critiques de l’extrême droite, elle demeure défendue par des acteurs du secteur de la santé comme essentielle à la santé publique, représentant en 2024 un coût de 1,2 milliard d’euros, soit environ 0,5 % des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécu.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER