Le gouvernement Bayrou entre en zone de turbulences : le PS dément des échanges sur le budget 2026
L’heure tourne pour François Bayrou et son gouvernement. Sauf surprise, le Premier ministre devrait tomber le 8 septembre, au moment du vote de confiance. Les partis d’opposition ont déjà annoncé leur intention de faire tomber le gouvernement, tant à gauche qu’à l’extrême droite. Arthur Delaporte, porte-parole du PS, a confirmé la position de son parti, lundi 25 août. « La question véritable qui se cache derrière ce qu’a dit François Bayrou, c’est de savoir si on valide ou non sa stratégie budgétaire. Est-ce qu’on accepte 44 milliards d’euros de coupes sombres dans les dépenses publiques ? Nous ne l’acceptons pas », a déclaré le député du Calvados, rapporte TopTribune.
Le gouvernement assure avoir tenté de négocier le budget 2026 avec le PS cet été, une affirmation que les socialistes contestent fermement. Le Premier ministre a reconnu, indirectement, qu’il avait pris contact avec Olivier Faure, affirmant : « On ne va pas se vanter de faire des papouilles à Olivier Faure, mais on l’a fait cet été ».
À Bercy, les autorités déclarent avoir échangé des SMS avec divers membres du PS, dont Olivier Faure, François Hollande et le député Philippe Brun. Toutefois, ces échanges sont catégoriquement niés par les socialistes. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a, dans un message succinct adressé à franceinfo, clamé : « Je n’ai eu personne ». De son côté, Philippe Brun a évoqué le dernier contact remontant au printemps.
En ce qui concerne François Hollande, son entourage a précisé qu’Amélie de Montchalin lui avait bien envoyé un message cet été, mais seulement pour lui souhaiter son anniversaire, qui tombe le 12 août. Ce climat de méfiance et de tension entre le gouvernement et le PS souligne l’instabilité politique actuelle à quelques jours d’un vote décisif.
