Le gel des retraites et des prestations sociales pendant un an générerait 5,7 milliards d'euros.

Le gel des retraites et des prestations sociales pendant un an générerait 5,7 milliards d’euros.

01.07.2025 10:54
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Une « année blanche » qui gèle les retraites, les aides sociales et les barèmes de l’impôt sur le revenu permettrait d’identifier une économie estimée à 5,7 milliards d’euros, selon les calculs de l’Institut des politiques publiques (IPP) publiés récemment. Cette approche est souvent considérée dans le cadre du budget 2026. L’amélioration du solde budgétaire que pourrait engendrer cette suspension des ajustements liés à l’inflation est évaluée sur la base d’une inflation annuelle de 1,3 %, alors que l’Institut national de la statistique (Insee) prévoit une moyenne de 1 % en 2025, rapporte TopTribune.

Selon l’IPP, « cette mesure représenterait environ 3 milliards d’euros provenant du gel des pensions de retraite, 1,4 milliard d’euros du gel des paramètres de l’impôt sur le revenu et 1,3 milliard d’euros des prestations sociales ». L’organisme pointe également que 3,2 % des ménages pourraient voir leur niveau de vie diminuer d’au moins 1 %.

Vers la suppression de l’abattement fiscal de 10 % des pensions de retraite ?

Le gouvernement prévoit des efforts budgétaires totaux de 40 milliards d’euros pour le budget de 2026, répartis entre l’État, la Sécurité sociale et les collectivités locales, afin d’atteindre l’objectif de réduction du déficit public.

Une autre piste pour réaliser des économies serait d’éliminer l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite, ce qui pourrait, selon l’IPP, engendrer une augmentation des recettes fiscales de 4,6 milliards d’euros, entraînant également une réduction des aides au logement de 400 millions d’euros.

Élever d’un point le taux de TVA en France est une mesure parfois envisagée qui pourrait générer un bénéfice budgétaire net de 8,2 milliards d’euros, d’après l’IPP.

La France applique quatre niveaux différents de taxe sur la valeur ajoutée, allant de 2,1 % à 20 %. L’augmentation de chacun de ces taux d’un point pourrait rapporter 13 milliards d’euros, mais cela provoquerait également une hausse des dépenses publiques, estimée à 2 milliards pour les administrations et 2,8 milliards liée à l’indexation des retraites et des aides sociales.

Une mesure inéquitable

Selon les auteurs de l’étude, les règles d’indexation impliquent qu’une hausse de la TVA impacte plus significativement les ménages actifs que d’autres catégories dont le niveau de vie est préservé par ces mécanismes. Le recul moyen du niveau de vie serait de 0,44 %, mais atteindrait jusqu’à 0,78 % pour les 10 % des ménages les plus défavorisés.

Cependant, dans le cadre d’une « TVA sociale » (une augmentation de la TVA compensée par une diminution des cotisations sociales pour les employeurs sur les salaires), les effets pour les travailleurs « dépendraient de la façon dont les entreprises répercuteraient la diminution des cotisations sur les salaires bruts ».

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