L’annonce de la cession à un fonds d’investissement américain en octobre avait suscité une levée de boucliers de responsables politiques et des syndicats.
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Mal de crâne en vue pour les défenseurs de la souveraineté industrielle française. Le Doliprane, médicament le plus prescrit en France, est officiellement passé sous pavillon américain, mercredi 30 avril, avec la finalisation de la cession par Sanofi au fonds d’investissement CD&R du contrôle de l’entreprise qui produit la populaire boîte jaune.
Le bouclage de cette opération, dont l’annonce en octobre avait suscité une levée de boucliers de responsables politiques et des syndicats, prévoit que Sanofi cède 50% de sa filiale Opella, tout en conservant une participation de 48,2% dans cette entreprise. « Ce changement d’actionnariat ne change rien : Doliprane restera en France pour les Français », a assuré la PDG d’Opella, Julie Van Ongevalle, lors de l’assemblée générale des actionnaires de Sanofi. Avec « les engagements pris en matière sociale, d’emplois, d’investissement, nous avons pris en compte l’ensemble des parties », a de son côté affirmé le président du conseil d’administration de Sanofi, l’ex-banquier Frédéric Oudéa.