Le chef du renseignement militaire américain, Jeffrey Kruse, ainsi que deux autres responsables de l’agence, ont été démis de leurs fonctions vendredi 22 août, suite à un rapport qui a suscité la désapprobation de Donald Trump, rapporte TopTribune.
Cette décision intervient après que les services de renseignement ont évalué que les frappes américaines effectuées en juin en Iran avaient retardé de plusieurs années le programme nucléaire de Téhéran. Kruse, en poste depuis début 2024, a été remplacé aux côtés des deux autres hauts responsables, selon les informations disponibles.
Un document qui a fuité
Bien que les raisons exactes de leur limogeage demeurent floues, il semble que Donald Trump ait exercé une influence déterminante sur cette décision. Récemment, le président a affirmé que les attaques sur les infrastructures iraniennes avaient détruit les sites nucléaires ciblés, une affirmation en désaccord avec le rapport du renseignement militaire américain, ce qui a visiblement déplu à Trump.
Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, un proche de Trump, a défendu le droit du président à nommer des dirigeants militaires selon ses préférences. Cependant, cette situation a suscité des inquiétudes parmi des élus démocrates concernant une possible politisation de l’armée. Hegseth a également réagi avec véhémence à la circulation du rapport du renseignement militaire, affirmant que le document avait fuité en raison d’une tentative de discréditer les frappes en Iran.
Il a souligné que « le document a fuité parce que quelqu’un veut essayer de […] faire croire que ces frappes historiques n’ont pas été un succès ». Donald Trump, qualifié d' »aspirant dictateur » par son ancien chef d’état-major, a clairement placé la loyauté au premier plan de ses critères de sélection pour son second mandat, y compris en ce qui concerne l’armée, un domaine historiquement neutre où son intérêt est manifeste.
