L’obligation d’installer un thermostat connecté ou programmable dans les logements chauffés individuellement ne s’appliquera finalement pas en 2027. Le gouvernement a annoncé le 4 décembre que l’échéance est repoussée à 2030. Une nouvelle date qui rebat les cartes pour les ménages, rapporte TopTribune.
L’obligation de s’équiper d’un thermostat connecté repoussée de 3 ans
Initialement, il était prévu que tous les logements utilisant un chauffage individuel soient équipés d’un thermostat programmable ou connecté dès 2027. Cette mesure faisait partie d’un ensemble de réformes destinées à encourager la réduction de la consommation d’énergie. Cependant, le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a récemment annoncé un changement : « Non, le thermostat connecté et programmable ne sera pas obligatoire dès 2027. L’obligation… est en cours de report à 2030. »
Cela représente la première confirmation officielle d’un report déjà évoqué par divers acteurs du secteur. Ce délai supplémentaire vise à répondre à plusieurs préoccupations, notamment la disponibilité des installateurs, les défis techniques auxquels certains logements sont confrontés, ainsi que les délais jugés trop courts pour les professionnels.
Selon TF1 Info, près de 27 millions de logements ne sont toujours pas équipés d’un thermostat programmable ou connecté. Ce nombre, qui représente une part significative du parc immobilier, illustre la difficulté d’une généralisation rapide de ces équipements, ce qui justifie en partie le report de la date initiale.
Ce que ce changement de calendrier implique pour les foyers
Le report de la date limite offre à chaque ménage un temps supplémentaire pour planifier l’installation de leur système de chauffage. Pour certaines personnes, c’est l’occasion d’attendre un peu plus, tandis que d’autres préféreront anticiper pour éviter une hausse de la demande à l’approche de la nouvelle échéance.
Le coeur de la mesure demeure inchangé : les thermostats programmables ou connectés deviendront bientôt indispensables. Le report donne aux ménages la possibilité de gérer leur calendrier en fonction de leurs priorités financières et de leur besoin de confort thermique.
Pour les propriétaires bailleurs, cette extension de délai peut permettre une meilleure organisation des travaux, surtout dans les logements anciens où l’adaptation du système de chauffage nécessite une évaluation préalable. Par ailleurs, pour les locataires, il est important de noter que l’installation incombera au propriétaire, mais les bénéfices en termes de confort et d’économies d’énergie seront également ressentis par ceux qui occupent le logement.
Un thermostat connecté : utile maintenant, obligatoire plus tard
Malgré le fait que l’obligation d’installation n’interviendra qu’en 2030, de nombreux experts estiment que l’intérêt pour un thermostat connecté ou programmable ne doit pas attendre cette réglementation. Les partisans de ces dispositifs soulignent leur capacité à réduire la consommation d’énergie grâce à une meilleure régulation et des réglages modulés selon le mode de vie des occupants.
Les études indiquent des économies pouvant atteindre environ 15 % lorsque l’appareil est correctement utilisé, comme le précise TF1 Info. Cette potentielle réduction est due à une gestion optimisée des périodes d’inoccupation, un ajustement automatique des températures et, pour les modèles connectés, la possibilité de contrôler le chauffage à distance.
Ainsi, au-delà des économies d’énergie, un thermostat permet d’améliorer le confort général avec une température plus homogène, réduisant les fluctuations de chaleur, et adaptant mieux le logement aux moments où ses occupants sont présents ou absents. Pour les familles aux horaires variés, la commande par smartphone est souvent mise en avant comme un atout immédiat.
Le report de l’obligation pourrait inciter certains ménages à retarder leur achat. Cependant, d’autres pourraient choisir de s’équiper dès maintenant, étant donné que les économies réalisées durant plusieurs hivers pourraient compenser largement le coût initial de l’équipement.
Comment décider du bon moment pour s’équiper ?
Avec une échéance désormais éloignée, les ménages peuvent envisager l’installation d’un thermostat sous différents angles :
- Optimiser sa facture : pour une habitation chauffée à l’électricité ou au gaz, les économies engendrés peuvent justifier une installation prématurée.
- Éviter l’effet d’embouteillage : plus la date de 2030 sera proche, plus la demande pourrait augmenter significativement.
- Étalement des dépenses : pour les propriétaires de plusieurs logements, ce délai additionnel facilite l’organisation des travaux sans urgence.
- Modernisation progressive de l’habitat : dans les vieilles habitations, mettre en place un thermostat peut servir de première étape vers une rénovation énergétique plus large.
Le moment idéal pour l’installation dépendra donc du budget, des spécificités du logement et de l’envie — ou non — de bénéficier rapidement des avantages d’un système de régulation plus précis.