Le débat sur le temps de parole accordé au Rassemblement national sur franceinfo

Le débat sur le temps de parole accordé au Rassemblement national sur franceinfo

04.10.2025 15:03
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Le temps de parole du Rassemblement national suscite des interrogations

Depuis la rentrée, des auditeurs se plaignent d’entendre trop souvent des membres du Rassemblement national sur les médias de Radio France. Érik Kervellec, secrétaire général de l’information de Radio France, rappelle les règles encadrant le temps de parole politique, affirmant que la loi impose un équilibre nécessaire, rapporte TopTribune.

Les élections n’étant pas en cours, les médias doivent toujours rendre des comptes précis sur le temps de parole accordé à chaque formation politique. Chaque mois, Radio France déclare minutieusement toutes les interviews politiques à l’Arcom, l’autorité en charge du pluralisme. Ne pas respecter cet équilibre peut entraîner des sanctions.

Érik Kervellec explique la distinction entre le temps de parole politique, qui comprend les interventions de leaders politiques, et le temps d’antenne, réservé à des invités ou chroniqueurs, souvent non politiques. Chaque formation a droit à un % de temps de parole proportionnel à son poids dans le débat public, alors que le temps d’antenne nécessite une vérification constante du respect du pluralisme.

Face aux plaintes des auditeurs affirmant que le Rassemblement national bénéficie d’une couverture excessive, Kervellec précise que ce parti doit avoir sa place sur l’antenne conformément à la loi, en fonction de sa présence actuelle dans la société. Il n’est pas question de normaliser son discours, mais de respecter le cadre légal qui régit leur temps d’exposition médiatique.

Il aborde également les inquiétudes sur la « normalisation » du discours du RN, affirmant que ce phénomène ne dépend plus uniquement de la parole des leaders du parti, mais aussi de la structure et du choix des sujets traités par les médias. Selon lui, le service public conserve sa responsabilité d’offrir une large gamme d’opinions sans cautionner les positions extrêmes.

Enfin, il insiste sur l’importance de prouver chaque jour que le service public de l’audiovisuel a sa place indispensable dans le paysage médiatique, apportant un éclairage sérieux aux citoyens et les aidant à naviguer dans un monde complexe.

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