Suite à l’approbation de Deblock et GOin, Caceis est désormais en mesure d’offrir des services liés aux cryptomonnaies dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, rapporte TopTribune.
Après avoir obtenu l’agrément européen Mica, Caceis Bank, une filiale du Crédit Agricole, se distingue en devenant le troisième acteur français habilité à gérer des actifs numériques sur le territoire. C’est la première banque française à recevoir cette autorisation, qui lève les restrictions précédemment imposées.
Cette société a la capacité de fournir trois services essentiels dans tous les États membres de l’Union européenne : la gestion et la conservation des crypto-actifs, la réception et la transmission d’ordres (RTO), ainsi que le transfert de ces actifs numériques.
« En offrant à notre clientèle la possibilité d’investir, au sein d’un même portefeuille, dans des instruments financiers traditionnels comme dans des crypto-actifs, nous enrichissons la proposition de valeur de Caceis », a déclaré Laurent Majchrzak, responsable du Groupe des actifs digitaux à Caceis.
En vue de 2024, Caceis a lancé une nouvelle branche dédiée aux « actifs digitaux », visant à développer divers projets en rapport avec la blockchain. Parmi ces initiatives, la banque collabore avec la Banque Centrale Européenne (BCE) pour introduire une monnaie numérique de banque centrale, destinée aux échanges interbancaires, en plus de travailler sur des fonds tokenisés comme solution pour la gestion de trésorerie au sein de la finance décentralisée (DeFi).
Évolution stratégique
Avec l’enregistrement PSAN (prestataire de service sur actifs numériques) décroché en 2023, Caceis témoigne d’un changement de cap significatif au sein du Crédit Agricole, dont l’ancien dirigeant, Philippe Brassac, avait évoqué un avenir pessimiste pour le bitcoin, prévoyant un effondrement à zéro dollar d’ici avril 2025.
Caceis se classe maintenant comme le quarante-quatrième établissement à avoir obtenu l’agrément Mica en Europe. Les sociétés peuvent acquérir cette licence auprès des régulateurs locaux de leur choix, entraînant ainsi des variations entre les pays. Les Pays-Bas et l’Allemagne se démarquent avec le plus grand nombre d’agréments accordés, respectivement 15 et 13, suivis par Malte avec 5 licences. La France est en quatrième position, à égalité avec le Luxembourg, bénéficiant de trois licences attribuées à des entreprises dans le secteur des cryptomonnaies.