Des messages incitant à « tuer tous les juifs » et désignant le président américain comme une « marionnette » du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ont été diffusés sur le compte X d’Elmo, le personnage emblématique du programme américain pour enfants « Sesame Street ». Ce piratage visait à propager des messages antisémites et anti-Donald Trump, a précisé l’organisation. Sesame Workshop, qui est derrière « Sesame Street », a signalé qu’un pirate informatique non identifié était responsable des publications, relayées par le compte d’Elmo, célèbre monstre rouge suivi par 650.000 abonnés, rapporte TopTribune.
« Un pirate inconnu »
Une version archivée du compte X a révélé que plusieurs messages ont été postés dimanche après-midi. Bien qu’ils aient été supprimés par la suite, un lien vers une page Telegram apparemment associée au piratage a subsisté dans la section bio du compte. « Le compte X d’Elmo a été brièvement piraté par un individu anonyme qui a diffusé des messages immoraux, dont des propos antisémites et racistes », a déclaré un porte-parole de « Sesame Street » dans un communiqué. « Le compte a depuis été sécurisé », a-t-il ajouté.
Ce piratage de la plateforme X appartient à une tendance inquiétante d’incidents liés à des discours de haine, qui a émergé après l’acquisition de Twitter par Elon Musk en 2022, au moment où les politiques de modération jugées restrictives ont été abolies. Ce samedi, la start-up xAI de Musk a également présenté des excuses après que son assistant IA, Grok, a partagé des messages antisémites louant le dictateur nazi Adolf Hitler.
Ceux qui s’intéressent à la question de la modération des contenus et à la lutte contre la haine en ligne soulignent la nécessité d’une vigilance accrue face aux défis posés par les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Les incidents récents illustrent le potentiel de ces plateformes à diffuser des idéologies extrêmes, ce qui soulève des débats passionnés sur la responsabilité des entreprises et des gouvernements dans la gestion de telles crises. L’exemple d’Elmo met en lumière la fragilité de la sécurité en ligne et la prévalence croissante des attaques ciblant non seulement des individus mais aussi des institutions emblématiques de la culture populaire.
En somme, alors que le débat sur la censure et la liberté d’expression se poursuit, il reste impératif d’agir contre l’antisémitisme et toute forme de discours haineux. Les organisations doivent être prêtes à répondre aux menaces potentielles et à verrouiller leurs comptes pour protéger leurs suivis et leur image. Une coopération plus étroite entre sociétés technologiques et autorités pourrait être nécessaire pour trouver des solutions durables à cette problématique croissante.