Le Comité paralympique international rétablit les droits de la Russie et du Bélarus
Le Comité paralympique international rétablit les droits de la Russie et du Bélarus

Le Comité paralympique international rétablit les droits de la Russie et du Bélarus

29.09.2025 18:15
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Les membres du Comité paralympique international (CPI) ont voté en faveur du rétablissement des droits de pleine adhésion des comités paralympiques nationaux de Russie et du Bélarus. Lors du scrutin, 111 voix contre 55 se sont opposées à une suspension totale de la Russie, et 91 contre 77 à une suspension partielle. Pour le Bélarus, les résultats ont été similaires avec 119 voix contre 48 et 103 contre 63. Cette décision marque un tournant, alors que les deux pays restent engagés dans l’agression contre l’Ukraine.

L’indignation de l’Ukraine

Pour Kyiv, où de nombreux para-athlètes ont été blessés par les frappes russes contre les villes civiles ou sur le champ de bataille, ce choix suscite une vive indignation. Les institutions sportives internationales apparaissent prêtes à lever les restrictions, malgré la poursuite de la guerre et l’absence de mécanismes de responsabilité clairs pour les États agresseurs.

Une réintégration progressive à risque

Le CPI a précisé que le vote concernait uniquement la restitution des droits d’adhésion, et non l’autorisation automatique de participer sous drapeau national. Néanmoins, ce retour au statut de membre à part entière ouvre la voie à une réintégration progressive de la Russie et du Bélarus dans le mouvement paralympique avec leur symbolique nationale, ce qui est jugé inacceptable dans le contexte actuel.

Une dissonance avec le mouvement olympique

Cette décision contraste avec la position du Comité international olympique, qui maintient le principe d’une participation sous format neutre pour les athlètes russes et bélarusses, notamment en vue des Jeux de 2026. Ce décalage affaiblit l’unité des standards de responsabilité au sein du sport mondial et alimente les accusations de double discours.

Les risques d’instrumentalisation politique

Le retour des droits complets intervient alors que la Russie tente d’utiliser le sport comme un outil de réhabilitation internationale. L’absence de garde-fous solides contre l’ingérence des autorités de Moscou et de Minsk dans les comités nationaux accroît le risque de pressions politiques, de provocations et d’usage propagandiste des compétitions. Dans ce contexte, les règles sur l’usage de la symbolique nationale, la composition des délégations et la communication officielle deviennent cruciales.

Conséquences pour l’image du CPI

L’impact immédiat sur la réputation du CPI est déjà visible. À plus long terme, cette position jugée permissive pourrait déboucher sur des protestations contre la présence de symboles russes lors des épreuves, des appels au boycott, voire une perte de sponsors. Ces scénarios menaceraient directement la stabilité et la crédibilité du système paralympique international.

Nécessité de garanties strictes

Même avec la réintégration formelle des comités russes et bélarusses, les observateurs estiment que seule une participation strictement neutre, sans drapeau ni hymne, reste acceptable. Le CPI est appelé à appliquer une vérification individuelle rigoureuse des athlètes et des officiels, notamment sur leurs liens avec les structures de sécurité et leurs déclarations publiques concernant la guerre, ainsi qu’à instaurer un mécanisme de suspension immédiate en cas de violation.

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