Le carnaval de Rio s'enflamme après l'obtention d'un premier Oscar pour le Brésil avec "Je suis toujours là"
Le carnaval de Rio s'enflamme après l'obtention d'un premier Oscar pour le Brésil avec "Je suis toujours là"

Le carnaval de Rio s’enflamme après l’obtention d’un premier Oscar pour le Brésil avec « Je suis toujours là »

03.03.2025
2 min de lecture

Le Brésil, qui n’avait jamais remporté d’Oscar jusqu’ici, a laissé exploser sa joie en plein carnaval, à l’annonce du trophée remporté pour la première fois par un film brésilien à Hollywood.

Une bruyante explosion de joie a éclaté dimanche 2 février au carnaval de Rio lorsque le Brésil a remporté son premier Oscar à Hollywood avec le film Je suis toujours là, alors que les danseurs défilaient au rythme endiablé des percussions dans le sambodrome.

« On a l’Oscar ! » : la liesse, accompagnée d’embrassades enfiévrées, a accueilli l’annonce faite par haut-parleurs dans le sambodrome où 70 000 spectateurs assistaient sur les gradins aux défilés des écoles de samba du carnaval le plus célèbre du monde. Une ferveur comparable à celle des soirées de Coupe du monde a gagné danseurs et spectateurs, dans ce pays qui n’avait jusqu’ici jamais remporté la moindre statuette lors de la cérémonie phare du cinéma à Hollywood.

Un film inspiré d’une histoire vraie

La coïncidence des deux événements planétaires à Los Angeles et à Rio de Janeiro avait fait monter la température, d’autant que les chances du long-métrage de Walter Salles de remporter l’Oscar du meilleur film international avaient semblé augmenter ces dernières semaines.

« C’est totalement dingue ! On était au sambodrome quand on a appris qu’on avait gagné, c’était énorme ! Longue vie au cinéma brésilien !« , a déclaré à l’AFP l’acteur brésilien Wesley Torquato.

Le long-métrage, tiré de l’histoire de Rubens Paiva, ex-député enlevé par des agents du régime en 1971, à Rio de Janeiro, retrace les années de plomb de la dictature au Brésil. Le film, déjà auréolé du prix du meilleur scénario à la Mostra de Venise et d’un Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique, sort alors que la Cour suprême brésilienne a décidé récemment de rouvrir le dossier sur la disparition de Rubens Paiva.

« Fier d’être brésilien », réagit le président Lula

« C’est le jour où on peut être encore plus fier d’être brésilien. Fiers de notre cinéma, de nos artistes et, surtout, de notre démocratie« , s’est félicité sur X le président Luiz Inacio Lula da Silva après l’annonce à Los Angeles. Des scènes de liesse ont également été observées dans les villes de Sao Paulo, Recife et Belo Horizonte, elles aussi en pleine célébration du carnaval, à l’annonce du prix.

Dimanche, les premières écoles de samba ont commencé à défiler à Rio pour la première des deux nuits du plus grand carnaval de la planète. Jusqu’à mardi matin, les 12 meilleures écoles de samba de la « ville merveilleuse » s’affrontent en espérant devenir championne.

Dans les rues de Rio, des panneaux et posters vantaient Fernanda Torres, l’actrice principale de Je suis toujours là. De nombreux fêtards avaient revêtu le costume de celle qu’elle incarne dans le film, Eunice Paiva, une mère de famille courageuse qui, pour retrouver son mari, affronte le régime militaire qui a régné sur le pays de 1964 à 1985.

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