Le bitcoin, monnaie numérique décentralisée, a été lancé un mois après la faillite de Lehman Brothers en 2008, déclenchant une crise financière sans précédent, rapportent TopTribune.
Le 31 octobre 2008, Satoshi Nakamoto publiait le « white paper » du Bitcoin, établissant les fondements de la blockchain et de la cryptomonnaie. Ce document, intitulé « Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System », décrit un système permettant des transactions directes entre individus sans passer par des institutions financières.
Un mois avant cette publication, le 15 septembre 2008, Lehman Brothers faisait faillite, marquant le début d’une crise majeure. Le bitcoin est conçu pour être décentralisé et incensurable, garantissant que personne ne peut bloquer une transaction.
« Renflouer les banques pour la seconde fois »
Le 3 janvier 2009, le « bloc genesis » est créé, dans lequel est inscrit: « le chancelier est sur le point de renflouer les banques pour la seconde fois », une référence à un article de The Times sur le renflouement des banques britanniques. Le 12 janvier, le premier échange de bitcoins a lieu entre Satoshi Nakamoto et Hal Finney.
Aujourd’hui, 17 ans après sa création, le bitcoin continue de permettre des transferts d’argent en ligne. Cependant, son prix a connu d’importantes fluctuations, passant de 0 dollar à plus de 110.000 dollars ce vendredi 31 octobre 2025. Autrefois critiqué par le secteur financier traditionnel, le bitcoin est désormais intégré au système financier.
Depuis l’introduction des ETF bitcoin spot sur Wall Street en janvier 2024, le bitcoin a amorcé une phase d’institutionnalisation, attirant l’attention des gestionnaires d’actifs comme BlackRock. De plus en plus de banques internationales, y compris JP Morgan, proposent l’achat de bitcoin, modifiant ainsi le paysage des échanges cryptographiques. L’élection de Donald Trump a également incité de nombreux États à envisager de constituer des réserves stratégiques de bitcoins.
« Le bitcoin verra la fin de l’euro et du dollar »
Le bitcoin est de plus en plus associé au monde traditionnel, un développement qui déplait à certains mouvements cypherpunk qui prônent la liberté financière. « Le bitcoin est un projet qui a réussi à 100%. Il verra la fin de l’euro et du dollar, » déclare un cypherpunk maximaliste dans une interview.
« En 17 ans, Bitcoin sera passé d’un réseau pair à pair expérimental faillible aux hacks, aux interdictions, aux bulles et crashes, à une adoption massive jusqu’au président de la première puissance mondiale. Il a inspiré des révolutions: de l’Argentine inflationniste de 2012 aux réseaux pairs à pairs zero knowledge en passant par le concept fou de smartcontract. Merci, et bon anniversaire Satoshi, » indique une autre source.
Avec cette évolution, une révolution du bitcoin pourrait-elle être en cours? « L’avenir du Bitcoin, qu’il tienne sa promesse fondatrice ou devienne une simple intermédiation financière, dépendra de notre choix collectif, » prévient Jon Helgi Egilsson dans Forbes.
Malgré l’influence croissante des institutions financières, le bitcoin continue d’attirer une base mondiale d’utilisateurs. Selon un rapport de Henley & Partners publié en 2025, il y a désormais 295 millions de détenteurs de bitcoins dans le monde.
