La famille de Fethi, actuellement dans le coma après avoir ingéré 5 g de cocaïne lors d’une fouille de sa cellule à la maison d’arrêt de Seysses près de Toulouse, accuse l’administration pénitentiaire de ne pas avoir réagi assez rapidement. Son avocate a annoncé son intention de déposer plainte, rapporte TopTribune.
Le drame s’est produit alors que Fethi tentait d’éviter la découverte de la drogue par les surveillants. Alors que ses codétenus ont alerté les gardiens de sa détresse, l’administration pénitentiaire insiste sur le fait qu’elle a agi rapidement. En effet, la première alerte a été donnée vers 15 heures, mais l’intervention des services médicaux ne s’est faite qu’à 23 heures.
Des témoignages contradictoires
Le procureur de Toulouse, David Charmatz, a déclaré dans un communiqué que les analyses toxicologiques étaient en cours et qu’elles aideraient à mieux comprendre les événements. Il a ajouté que la prise en charge médicale avait été effectuée dès le signalement du malaise.
Cependant, l’avocate de Fethi, Me Sarah Nabet-Claverie, conteste fermement la version des faits présentée par le procureur. Selon elle, les codétenus auraient tenté de signaler l’urgence bien plus tôt et auraient été ignorés. « Il leur a été répondu : ‘surveillez-le vous-mêmes, on verra demain' », a-t-elle affirmé. Les codétenus ont en effet tenté de faire vomir Fethi pour l’aider, mais sans succès, jusqu’à ce qu’il commence à convulser.
Me Nabet-Claverie exige maintenant la révision des enregistrements des appels passés par les codétenus et l’audition des agents de surveillance présents ce jour-là pour déterminer la responsabilité de l’administration pénitentiaire dans ce tragique incident.