L'Australie impose une interdiction de YouTube pour les moins de 16 ans pour protéger les adolescents

L’Australie impose une interdiction de YouTube pour les moins de 16 ans pour protéger les adolescents

08.10.2025 18:14
2 min de lecture

Australie : La législation révolutionnaire sur les réseaux sociaux pour les adolescents entre en vigueur en décembre

Le 10 décembre, l’Australie mettra en œuvre une législation pionnière forçant les entreprises de technologie à désactiver les comptes de réseaux sociaux des utilisateurs de moins de 16 ans. Elle vise à limiter l’accès des adolescents aux plateformes numériques, afin de protéger leur bien-être face à l’influence croissante des médias sociaux, rapporte TopTribune.

Cette initiative, dirigée par Julie Inman Grant, la commissaire à la sécurité en ligne, représente une réponse audacieuse aux préoccupations autour de la santé mentale des jeunes. Le nouveau cadre réglementaire prévoit des mécanismes d’authentification de l’âge sans exiger des informations personnelles détaillées, tout en s’assurant d’empêcher l’utilisation d’outils de contournement comme les VPN. Les infractions à cette législation pourraient entraîner des amendes atteignant près de 50 millions de dollars australiens (environ 33 millions de dollars).

Inman Grant, qui a été nommée à ce poste en 2017, souligne que le pays a le droit d’exiger que les géants de la technologie respectent ses normes de sécurité : « Si nous pouvons imposer des standards de sécurité pour un véhicule importé, pourquoi ne devrions-nous pas faire de même pour les entreprises technologiques ? »

Initialement, la loi, adoptée en novembre 2024, ciblait principalement des plateformes comme Facebook et Instagram, mais a depuis été élargie pour inclure YouTube, en réponse aux préoccupations croissantes concernant le contenu nuisible accessible aux jeunes. En juin 2025, Inman Grant a recommandé d’étendre l’interdiction à YouTube, citant des données indiquant que le site était un espace où un grand nombre d’adolescents étaient exposés à du contenu dangereux.

À la fin de septembre, la commissaire a demandé à 16 autres entreprises, y compris des plateformes de jeux et des applications de messagerie, d’évaluer si elles devraient également être incluses dans la législation. Malgré des critiques et des confusions parmi certains Australiens, Inman Grant a persisté dans son approche.

La révision de la législation intervient à un moment de préoccupation accrue concernant les impacts des médias sociaux sur la santé mentale des adolescents, avec certaines études associant leur utilisation à une augmentation des taux de dépression et d’anxiété parmi les jeunes. Des plaintes ont été déposées par plus de 1800 plaignants contre des plateformes telles qu’Instagram et TikTok, accusant ces entreprises d’ignorer les effets dévastateurs de leurs produits sur la santé psychologique des enfants.

Inman Grant a également noté que tant les parents que les écoles luttent pour gérer les conséquences d’une existence en ligne omniprésente, tout en essayant d’assurer la sécurité numérique de leurs enfants. Malgré le soutien général au changement de loi, certains groupes de santé mentale ont exprimé des préoccupations, arguant que cela pourrait couper les jeunes de l’accès à un soutien précieux.

Dans un paysage technologique en constante évolution, avec des entreprises adaptant rapidement leurs offres, la tâche d’Inman Grant n’est pas sans défis. Alors que le monde observe avec attention cette législation australienne ; d’autres pays, dont la Nouvelle-Zélande et des membres de l’UE, envisagent de suivre cet exemple en introduisant des restrictions similaires. Le résultat de cette initiative audacieuse pourrait influencer les politiques à l’échelle mondiale concernant l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes.

Trois conséquences clés se dessinent : une réduction potentielle dans les cas d’exposition à des contenus nuisibles, une amélioration de la santé mentale des jeunes utilisateurs, et une redéfinition globale des standards de sécurité numérique qui pourraient être adoptés dans d’autres pays. Le défi reste de taille, mais Inman Grant espère établir un nouveau niveau de protection pour les générations futures.

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