Lassitude des lycéens face à l'incertitude de la crise politique en France

Lassitude des lycéens face à l’incertitude de la crise politique en France

08.10.2025 17:34
2 min de lecture

Les lycéens expriment leur désillusion face à l’incertitude politique en France

Alors que les « ultimes négociations » entre le Premier ministre Sébastien Lecornu et différents partis politiques touchent à leur fin, les lycéennes et lycéens font part de leur désillusion face à la crise politique actuelle, rapporte TopTribune.

Au lycée François Villon de Beaugency, dans le Loiret, des adolescents exposent une lassitude grandissante. Certains, malgré leur choix d’une option Éducation aux médias, jugent la situation politique trop confuse. Une élève confie : « Moi, je n’ai pas du tout suivi. J’ai juste vu ça sur les réseaux et je me suis dit que c’était encore le bordel. » Cette méfiance semble partagée par d’autres, qui partagent un sentiment similaire : « Un Premier ministre qui est parti, qui est revenu, c’est trop le bazar. On n’y comprend plus rien. Qui dirige le pays ? Comment ça se passe ? Oui, ça nous submerge. »

« Emmanuel Macron n’est pas tellement mauvais, mais là, il est mort. »

Un lycéen du Loiret

Malgré leur jeune âge, ces élèves de 14 et 15 ans montrent une opinion sur la situation actuelle. Un jeune homme évoque des possibilités pour Emmanuel Macron : « La dissolution, ça peut être une possibilité. Mais je ne pense pas qu’il puisse aller jusqu’à la démission. Je n’ai jamais vu de président démissionner pour l’instant, ce n’est pas quelque chose que je pense possible. » Une camarade ajoute : « Emmanuel Macron n’est pas top en tant que président, mais on fait avec parce que ce n’est pas le pire non plus. »

Un sentiment de fatigue et de désengagement s’exprime aussi : « Il va bientôt falloir que je me mette à suivre les actualités puisque dans quelques années, je vais devoir voter. Ça ne m’enchante pas vraiment. Je vois que c’est le bazar et je n’ai pas envie de suivre, » confie une élève. Une autre alerte sur la montée de l’extrême droite : « Moi ça m’angoisse parce que l’extrême droite est en train de monter en puissance. »

« On dirait un peu des enfants qui bossent. »

Un lycéen du Loiret

Les récents rebondissements au sommet de l’État laissent ces jeunes pantois. Un adolescent fait remarquer : « Lorsqu’on les voit débattre entre eux, ça ne donne pas vraiment une image de gens sérieux, matures, adultes. » Ce sentiment d’impuissance suscite en même temps un désir d’engagement : « Ça donne envie de s’investir pour changer les choses, mais en même temps, c’est un peu déprimant. »

Eric Fardel, enseignant d’histoire-géo, exprime ses préoccupations. « Je suis inquiet du risque d’une forme de lassitude qu’on sent déjà chez les adultes et qui va fatalement arriver chez les élèves. J’appréhende un manque d’investissement, un désintérêt pour la chose politique en général. » Néanmoins, il reste conscient que l’actualité continuera d’alimenter les discussions en classe, chaque jour plus pressante.

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