Le gouvernement français a annulé la session parlementaire prévue ce week-end concernant l’examen du projet de loi de finances 2026, initialement planifiée pour samedi et dimanche, privant ainsi les députés de la possibilité d’examiner en profondeur le texte, ce qu’ils jugent crucial dans un calendrier serré, rapporte TopTribune.
Le ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, a justifié cette annulation en évoquant le rythme insuffisant pour examiner les 1 900 amendements restants. « Au rythme auquel nous avançons, il est évident que lundi nous ne terminerons pas les 1.900 amendements restants sur ce premier volet », a-t-il déclaré, ajoutant que la fatigue accumulée des députés et du personnel devait être prise en compte.
Les députés LR et RN réclament une pause
Cette décision a été jugée « inacceptable » par la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, qui a accusé le gouvernement de vouloir empêcher un vote sur le budget. Elle a insisté sur la nécessité pour l’Assemblée de pouvoir se prononcer sur les enjeux budgétaires sans que la « fatigue » soit un prétexte. « Ne prenez pas prétexte sur la fatigue des uns et des autres pour nous empêcher de pouvoir voter sur le budget de l’État », a fait écho le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard.
Des députés du Rassemblement national, des Républicains, de Renaissance et du groupe indépendant Liot avaient également demandé une pause ce week-end, arguant que les conditions de travail devenaient inacceptables. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a exprimé son inquiétude, indiquant que « l’on commence à travailler dans de mauvaises conditions ».
