L'Assemblée nationale rejette massivement le budget 2026 avec 404 voix contre

L’Assemblée nationale rejette massivement le budget 2026 avec 404 voix contre

22.11.2025 03:07
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L’Assemblée nationale a infligé dans la nuit de vendredi à samedi un revers majeur à l’exécutif en rejetant le budget 2026 par 404 voix contre, une seule pour, et 84 abstentions. Après 125 heures de débats, la partie « recettes » a été repoussée, entraînant la chute de l’ensemble du texte sans qu’il soit possible d’examiner la section « dépenses ». La gauche et le Rassemblement National (RN) ont voté contre, tandis qu’une partie de la majorité s’est abstenue ou opposée. Seul Harold Huwart (Liot) a soutenu le projet, rapporte TopTribune.

Amélie de Montchalin a défendu un « travail utile », tout en dénonçant des mesures jugées « inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables » proposées par l’opposition. Sur X, elle a critiqué « l’attitude cynique » des « extrêmes ». De son côté, Paul Midy, membre du camp présidentiel, a évoqué des « horreurs économiques », tandis que Sébastien Lecornu a déploré « des coups tactiques des extrêmes qui rendent la copie insincère ».

Un texte comme si le gouvernement était « majoritaire »

Les hausses d’impôts, telles que l’« impôt universel » sur les multinationales ou l’augmentation de la taxe sur les rachats d’actions, ont exacerbé les tensions. Selon Amélie de Montchalin, ces mesures pourraient faire grimper le déficit à « 4,1 % » du PIB, tout en restant « fragiles ». Eric Coquerel estime que le gouvernement a présenté un texte comme s’il était « majoritaire ». Marc Fesneau, quant à lui, affirme que « chacun doit prendre une part » dans l’effort budgétaire.

Le RN accuse l’exécutif de vouloir passer en force « par ordonnances ou par un 49.3 ». Le Parti Socialiste (PS), qui espérait obtenir une mesure de justice fiscale, déclare que « le compte n’y est pas ». Boris Vallaud a dénoncé « l’intransigeance d’une partie du bloc central », tout en exprimant la volonté des socialistes de « chercher le compromis ».

Le texte envoyé au Sénat

Le texte est désormais envoyé au Sénat, qui reprendra l’examen jeudi sur la base du projet initial. Son adoption avant la fin de l’année semble très incertaine, malgré les déclarations du Premier ministre affirmant qu’« il faut que cela fonctionne ». Philippe Juvin (LR) a suggéré au gouvernement de recourir au 49.3 pour éviter une impasse. À défaut, une « loi spéciale » pourrait garantir la continuité fiscale, un scénario que Sébastien Lecornu préfère éviter.

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