L'alliance des droites à Bourg-en-Bresse : Reconquête et LR tentent de conquérir la mairie face à la gauche

L’alliance des droites à Bourg-en-Bresse : Reconquête et LR tentent de conquérir la mairie face à la gauche

17.12.2025 06:36
2 min de lecture

Une nouvelle alliance politique à Bourg-en-Bresse soulève des inquiétudes

Dans le cadre du marché couvert de Bourg-en-Bresse, Benoît de Boysson, avocat de 43 ans et membre actif du bureau national de Reconquête, dévoile une initiative ambitieuse : une liste unie de droite pour les élections municipales, qui pourrait potentiellement renverser la mairie détenue par la gauche. Cette coalition, appelée « droite unie », génère des remous à travers les partis, rapportent TopTribune.

Accompagné de figures notables des Républicains, dont Pierre Lurin et Marie-Jo Bardet, ainsi que de membres de Nouvelle Energie, ce projet est qualifié par le leader du Parti socialiste, Olivier Faure, de « naufrage politique ». Malgré les critiques, Boysson et ses coéquipiers affirment qu’ils doivent se concentrer sur l’importance du terrain. « Il faut faire prévaloir l’intelligence de terrain. J’appelle les partis à nous faire confiance : ce sera une expérimentation sans doute très instructive, et signe d’espoir en cas de succès », déclare-t-il.

Depuis plusieurs mois, ce groupe travaille sous la bannière Bourg Ambition pour élaborer une candidature unie. « On se connaît, on est amis, et on a un projet ouvertement de droite pour Bourg-en-Bresse », précise Jacques Frénéat, qui se prépare à une retraite imminente. Les membres ressentent une certaine impatience face aux réactions fédérales, mais défendent leur initiative comme un projet rationnel et pragmatique.

Les critiques concernant l’attractivité de Bourg-en-Bresse résonnent sur le marché de Noël local, avec des citoyens tels que Gisèle et Jean-Pierre, qui expriment leur soutien à l’idée d’une union des droites. « L’union des droites, je ne suis pas contre, car en ce moment on tourne en rond, tout est bloqué », confie Gisèle. Cependant, ce soutien local contraste avec la réticence observée à un niveau plus élevé.

Sous ces tracts sans logos, mentionnant seulement « droite unie », Boysson évoque une liste sans étiquette, cherchant à distancer son groupe des affiliations traditionnelles. L’absence de participation du Rassemblement national (RN) et le refus officiel des Républicains d’approuver cette alliance représentent des défis importants. Jérôme Buisson du RN critique l’alliance, arguant qu’elle ne peut faire l’impasse sur la première force politique de France.

Les Républicains font face à des tensions internes concernant leur position sur cette union. Certains leaders ont appelé à rejeter explicitement cette collaboration avec Reconquête. Toutefois, Bruno Retailleau, président des Républicains, semble adopter une approche pragmatique, reconnaissant que Boysson a réussi à rallier des soutiens de son parti.

Le discours sur l’alliance politique dans cette ville résonne au-delà des frontières locales, alors que des voix de la direction des Républicains, comme Laurent Wauquiez, interrogent la pertinence d’un soutien uni. Dans le même temps, le conseiller municipal d’opposition Christophe Coquelet, soutenu par plusieurs partis du centre-droit, accuse l’absence de soutien officiel pour cet effort collaboratif.

Avec des enjeux de taille tels que la gestion municipale, la dégradation des services publics et la question de la sécurité, les oppositions à l’élection de mars semblent converger sur les mêmes préoccupations vis-à-vis du maire sortant. Jean-François Debat, maire socialiste en place, souligne que ce soutien interne à l’extrême droite chez les Républicains reflète un changement inquiétant dans le paysage politique français.

Cette situation complexe à Bourg-en-Bresse démontre que la confluence des partis et des idées de droite demeure un sujet sensible, non seulement pour les électeurs locaux mais aussi pour la direction nationale des Républicains. Pour Boysson, cette initiative pourrait être un test avant-coureur d’un changement plus large de la dynamique droite-gauche en France. « L’union de la droite est inéluctable, nécessaire et attendue par l’immense majorité des électeurs, on le voit dans les sondages », conclut-il, bien conscient des défis à venir.

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