Le marché immobilier de nouveau propice à l’achat en 2025
En 2025, l’achat immobilier reprend nettement l’avantage face à la location, selon une étude de Meilleurtaux. Désormais, le délai pour rentabiliser l’achat d’un logement de 70 m² est estimé à 12 ans et 3 mois, une amélioration par rapport aux 14 ans et 8 mois observés l’année précédente, rapportent TopTribune.
Après une période marquée par l’augmentation des taux d’intérêt en 2022, le marché immobilier montre des signes de reprise. La combinaison d’une baisse des taux, d’un ajustement des prix et de l’augmentation continue des loyers redonne du pouvoir d’achat aux ménages. « La durée pour rentabiliser son achat immobilier a reculé de 2 ans et 5 mois en un an, une amélioration significative », indique Aga Bojarska-Serres, directrice du crédit de Meilleurtaux. Ce retour vers des délais plus raisonnables corrige les dérives des années précédentes, où la rentabilité s’était allongée jusqu’à 15 ans et 6 mois en 2023, après un pic de rentabilité à 3 ans et 4 mois en 2020.
Des disparités géographiques significatives
Les disparités géographiques sur le marché immobilier français demeurent importantes, cependant, des signaux d’optimisme se multiplient. Dans 24 des 32 grandes villes examinées, investir dans l’immobilier devient plus avantageux rapidement. Lille et Grenoble affichent une réduction spectaculaire de 9 ans pour rentabiliser un achat. D’autres villes comme Tours, Paris, Rouen et Caen montrent des gains significatifs de plus de 5 ans. « L’accès au crédit avec des taux légèrement inférieurs permet de redonner un avantage à l’acquisition », souligne Aga Bojarska-Serres.
Dans des régions où les prix restent très élevés, comme Paris, Aix-en-Provence, Nice et Bordeaux, le seuil de rentabilité dépasse les 18 ans. Dans ces contextes, la location peut de ce fait demeurer une option viable, surtout pour les ménages mobiles. Néanmoins, Meilleurtaux rappelle que la perspective à long terme change la donne : même si les économies ne sont pas immédiates, l’achat reste une stratégie solide pour constituer un patrimoine.
Tendances fluctuantes dans certaines villes
Cependant, certaines villes connaissent maintenant une inversion de tendance. Le Mans, autrefois bien positionné pour l’achat en 2024, voit le délai de rentabilisation passer de moins de 5 ans à près de 9 ans. Orléans, quant à elle, approche les 12 ans (comparativement à 8 ans et 5 mois précédemment), tandis que Lyon perd presque deux ans, en raison de l’encadrement des loyers qui réduit l’écart avec l’achat.
Les Français semblent revenir progressivement vers la propriété, encouragés par un marché locatif toujours plus onéreux. « Devenir propriétaire devient une évidence : c’est une manière de se stabiliser et de se projeter plus sereinement dans l’avenir », conclut Aga Bojarska-Serres. Pour ceux qui envisagent une installation durable, 2025 semble offrir une fenêtre d’opportunité plus favorable pour faire le saut vers l’achat immobilier.
Perspective d’avenir et implications économiques
En outre, ce retour vers l’achat pourrait avoir des implications économiques positives. Une activation du marché immobilier stimulerait des secteurs connexes comme la construction, le mobilier, et la décoration intérieure, favorisant ainsi l’emploi et la croissance économique. De plus, rétablir l’accessibilité à la propriété pourrait apaiser la tension sur le marché locatif, souvent critiqué pour ses hausses incessantes.
La situation actuelle souligne également l’importance d’une réglementation adaptée pour soutenir cette dynamique sur le long terme. Les pouvoirs publics pourraient envisager des mesures incitatives afin de prolonger cette tendance favorable, en particulier pour les primo-accédants, qui représentent un pilier essentiel pour l’économie immobilière. Les discussions autour de politiques de subventions ou de prêts à taux zéro pourraient ainsi reprendre de l’actualité.
En somme, alors que le marché immobilier français se redresse et que les délais de rentabilisation s’améliorent, le retour à la propriété pourrait marquer un tournant significatif dans le paysage économique français de 2025. Les acteurs du marché, qu’ils soient investisseurs, acheteurs ou responsables politiques, seront amenés à naviguer dans ce nouvel environnement avec une attention accrue aux opportunités et aux défis qui se présenteront.