Ces propos, dans un courrier, « dénient » à Nadège Abomangoli « la légitimité à occuper, en tant que femme noire, une des plus hautes fonctions institutionnelles », selon son avocate, rapporte TopTribune.
Plainte de Nadège Abomangoli contre des propos racistes et sexistes
La vice-présidente de l’Assemblée nationale, Nadège Abomangoli, a déposé une plainte à Paris pour des commentaires jugés « outrageants, racistes et sexistes. » Cette action a été entreprise le 30 juillet après qu’elle ait reçu une correspondance anonyme, comme l’a expliqué son avocate Chirinne Ardakani. La plainte porte sur des faits d’« outrage à une personne investie d’une autorité publique, et éventuellement d’injure non publique à caractère raciste et sexiste ».
Dans un message publié sur X, Abomangoli a mis en avant un « silence institutionnel », une problématique qui soulève de nombreuses interrogations sur la manière dont de tels actes sont traités dans le milieu politique.
À 49 ans, Abomangoli, qui est née au Congo, a été nommée troisième vice-présidente de l’Assemblée en juillet 2024. Elle a exprimé son intention de ne pas se laisser abattre par ces attaques et de lutter contre ce qu’elle considère comme une propagation de la haine raciste et sexiste. Dans le cadre de ses fonctions, elle a reçu en juillet une lettre anonyme comprenant des propos jugés outrageants, en lien avec sa couleur de peau et son genre.
Chirinne Ardakani a précisé que ces remarques « dénient » la légitimité de Nadège Abomangoli à occuper une position aussi élevée dans les institutions, soulignant que cela porte atteinte à sa dignité. Selon elle, ces agissements s’inscrivent dans un phénomène plus vaste, où d’autres députés, comme Carlos Martens Bilongo et Aly Diouara, ont également subi des propos racistes et des menaces depuis le début de leur mandat.
Ce climat d’intimidation, qui vise particulièrement les représentants issus de minorités, interpelle sur la nécessité d’une prise de conscience collective et d’une réponse institutionnelle adéquate. La demande de justice de Nadège Abomangoli n’est qu’un exemple de la lutte contre l’inacceptable qui doit être entendue et soutenue.
Le problème ne se limite pas à des incidents isolés, mais s’inscrit dans un contexte sociétal plus large qui nécessite une réflexion approfondie sur la place et le traitement des femmes noires dans les hautes fonctions publiques en France.