La situation en Iran se complique avec le retour imminent des sanctions de l'ONU

La situation en Iran se complique avec le retour imminent des sanctions de l’ONU

14.09.2025 12:33
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Les tensions persistent entre Israël et l’Iran après un conflit de 12 jours

Il y a trois mois, Israël et l’Iran ont été engagés dans une guerre de 12 jours qui a bouleversé le Moyen-Orient. Des missiles et des drones ont été échangés des deux côtés, mais grâce à un soutien majeur des États-Unis, Israël a établi sa dominance dans l’espace aérien iranien, frappant à plusieurs reprises des cibles nucléaires et militaires à travers l’Iran, tuant 30 commandants de la sécurité et 19 scientifiques nucléaires d’Iran. La riposte de l’Iran n’a pas réussi à dissuader Israël, laissant présager une continuité des hostilités, rapporte TopTribune.

Un retour à la guerre semble peu probable. Bien que l’Iran conserve probablement un stock d’uranium enrichi et les moyens de reconstruire ses capacités d’enrichissement, la campagne de bombardement israélo-américaine a considérablement retardé sa capacité à produire une arme nucléaire. Israël a normalisé ses frappes directes à l’intérieur des frontières iraniennes et a démontré sa capacité à infliger des dommages significatifs au régime iranien. Si l’Iran progresse rapidement dans son programme nucléaire, Israël peut encore mener des opérations limitées pour maintenir la pression.

Pour sa part, l’Iran ne peut pas se permettre une guerre. Bien qu’il ripostera si Israël frappe à nouveau, ce sera de manière calibrée afin d’éviter une escalade dangereuse. En effet, l’Iran se trouve dans une position géopolitique beaucoup plus faible qu’auparavant, ayant perdu une grande partie de son réseau d’alliés qui lui permettaient de dissuader Israël. Les mouvements de Hamas, Hezbollah et d’autres alliés en Syrie ne sont plus aussi solides qu’auparavant.

Actuellement, le régime iranien reste stable malgré les pénuries d’eau et d’énergie qui ont entraîné quelques manifestations. Toutefois, une répression de la part des forces de sécurité a empêché le retour des grandes manifestations de 2022. Tout retour à un conflit de haute intensité pourrait menacer le contrôle du régime sur la population.

Bien que l’Iran puisse éviter un nouveau conflit, il est sous pression économique croissante. Les sanctions de l’ONU vont être rétablies prochainement, en réponse à l’arrêt de la coopération d’Iran avec les inspecteurs nucléaires. Les gouvernements européens ont déjà pris l’initiative de rétablir ces sanctions, qui risquent d’avoir un impact beaucoup plus large sur l’économie iranienne et sur les revenus pétroliers du pays.

Les États-Unis ont déjà imposé des sanctions à divers secteurs iraniens et interdisent l’utilisation de dollars américains dans les transactions commerciales. Les nouvelles sanctions de l’ONU, qui devraient être réimposées, entraîneront probablement une diminution significative des revenus pétroliers de l’Iran, exacerbant la pression sur son économie. Bien qu’il y ait des signaux d’ouverture de la part de l’Iran pour des discussions, la position américaine reste de faire pression sur Téhéran.

À court terme, la situation économique de l’Iran semble se détériorer. Bien que la Chine continue d’acheter discrètement le pétrole iranien, le tableau général pour les revenus pétroliers est sombre, avec un nombre croissant de pétroliers stockant du pétrole sans destination, reflétant une absence de clients potentiels. Cela contraindra l’Iran à offrir des réductions plus importantes et à accepter des revenus plus faibles pour attirer des acheteurs.

Le régime islamique a survécu à de nombreuses crises depuis la révolution de 1979 et pourrait encore faire face à de futurs défis. Malgré tout, les difficultés semblent être appelées à devenir plus pressantes à mesure que les tensions perdurent.

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