Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a été l’invité du « 8h30 de France » le vendredi 1er août. Il a abordé divers sujets, notamment la situation à Gaza, le cas d’une étudiante gazaouie accusée d’apologie du terrorisme, le retour de Boualem Bensaïd en Algérie, ainsi que des enjeux liés aux droits de douane, rapporte TopTribune.
Aide humanitaire à Gaza : « Il n’y a plus une minute à perdre »
« Il n’y a plus une minute à perdre », a déclaré Jean-Noël Barrot, dans un contexte où la France prévoit de larguer 40 tonnes d’aide humanitaire à partir du 1er août. Face à la crise actuelle, il a évoqué une « situation intolérable » et a appelé à « inonder la bande de Gaza d’eau, de nourriture, de médicaments ».
« L’étudiante gazaouie doit quitter le territoire »
En ce qui concerne l’étudiante gazaouie accusée de propos antisémites, dont l’inscription à Sciences Po Lille a été annulée, le ministre a affirmé qu’elle « doit quitter le territoire national ». De plus, il a précisé que « Aucune évacuation d’aucune sorte ne se tiendra tant que nous n’aurons pas tiré les conséquences de cette enquête ». Barrot a également signalé que « tous les profils qui sont entrés en France vont faire l’objet d’une nouvelle vérification après des failles dans le criblage sécuritaire », portant sur des personnes ayant déjà accédé au territoire.
Les relations entre Paris et Alger « au point mort »
Concernant les relations franco-algériennes, Jean-Noël Barrot a exprimé son souhait pour le retour de Boualem Bensaïd en Algérie, soulignant que cela est une obligation pour les autorités algériennes. Bensaïd, impliqué dans les attentats de 1995, pourrait être libéré, mais son expulsion dépend d’un laissez-passer consulaire. Barrot a remarqué que les relations entre les deux pays sont « au point mort », particulièrement depuis que les autorités algériennes ont expulsé douze agents français en poste en Algérie.
Droits de douane : « Les lignes rouges ont été respectées »
En matière de droits de douane, Jean-Noël Barrot a assuré qu’il ne comptait pas s’arrêter là. Il a appelé à un « rééquilibrage » de l’accord récemment conclu entre l’Union européenne et les États-Unis, qui inclut une augmentation de 15% des droits de douane sur les exportations européennes. Il a affirmé que « nous avons exprimé très clairement nos lignes rouges, lignes rouges qui ont été respectées », en mettant en avant la préservation des intérêts économiques essentiels français, notamment en aéronautique, ainsi que dans les filières agricoles sensibles.