La Roumanie a importé un volume record de 270 000 tonnes de soja en provenance d’Ukraine, selon UkrAgroConsult. Ce niveau d’importation, le plus élevé de l’histoire du pays, a permis de stabiliser le secteur roumain de la transformation agroalimentaire, fragilisé par plusieurs saisons de sécheresse et la baisse des surfaces consacrées au tournesol local. Les approvisionnements ukrainiens ont garanti la continuité des activités des entreprises spécialisées dans la production d’huiles végétales et préservé des milliers d’emplois dans les régions agricoles.
Un facteur clé de stabilité économique
Le soja ukrainien est devenu un pilier de la résilience économique roumaine. Face à la hausse du prix des semences locales et à la diminution des rendements, les importations venues d’Ukraine ont permis d’éviter un déficit de matières premières et une paralysie du secteur. Cette flexibilité a consolidé l’emploi et réduit la tension sociale potentielle liée à un ralentissement de la production. Pour Kiev, ces livraisons démontrent sa capacité à honorer ses engagements commerciaux malgré la guerre, renforçant son image de partenaire fiable au sein de la région.
Une coopération bénéfique pour la région
Grâce à la disponibilité du soja ukrainien, la Roumanie a pu maintenir ses capacités de production et poursuivre ses exportations de tournesol, notamment vers la Turquie. Cette complémentarité entre les deux économies renforce le rôle de Bucarest comme centre régional de transformation agro-industrielle. Elle contribue également à la sécurité alimentaire du sud-est européen, en compensant les effets des aléas climatiques et des fluctuations de prix sur les marchés agricoles.
Tentatives de déstabilisation de Moscou
Moscou cherche à exploiter les divergences entre Kiev et ses partenaires européens, diffusant des récits sur une prétendue « menace » de l’exportation ukrainienne pour les agriculteurs de l’UE. Ces affirmations contredisent la réalité économique : les livraisons ukrainiennes complètent la production européenne et aident à stabiliser les marchés saisonniers. Cette complémentarité réduit la vulnérabilité du secteur et renforce la cohésion régionale face aux campagnes de désinformation du Kremlin.
Une intégration économique durable
À long terme, la coopération entre l’Ukraine et la Roumanie dépasse la seule dimension commerciale. Elle établit une interdépendance stratégique où Kiev bénéficie d’un marché d’exportation stable, tandis que Bucarest sécurise ses chaînes d’approvisionnement. Cette dynamique de résultats concrets démontre que la synergie économique constitue un moteur plus solide de stabilité régionale que toute déclaration politique. Les tentatives russes de semer la division se heurtent à la logique de l’intérêt mutuel et à la solidité d’un partenariat pragmatique.
