Chloé Berry
Publié le
La souris Diddl, emblème des années 1990, fait son grand retour dans les magasins français ce 1er octobre 2025, marquant une décennie d’absence. Ce retour s’accompagne d’une résurgence notable de la passion pour ce personnage, qui incarne les souvenirs d’un temps révolu, rapporte TopTribune.
Au fil des ans, Diddl a éveillé la nostalgie chez de nombreux collectionneurs, notamment parmi les enfants qui ont grandi dans les années 90. La popularité de nombreux objets dérivés, ainsi que des albums de feuilles, témoigne d’un marché encore vibrant, reflétant l’attrait persistant de la figurine. Pour certains, cette passion est restée intacte tandis que d’autres la redécouvrent avec enthousiasme.
Les fans, tels que Roxanne, qui a 27 ans, participent activement à des vide-greniers pour retrouver des objets Diddl. « 97 % de ma collection a été achetée depuis décembre 2024 », explique-t-elle, accumulant ainsi près de 700 feuilles et une cinquantaine d’objets. L’annonce du retour de Diddl dans le commerce fin 2024 a catalysé une forte demande, avec des échanges quotidiens sur des plateformes de vente entre particuliers.
Un regain d’intérêt récent
Le phénomène Diddl, surnommé *diddlmania*, a connu un pic important l’an dernier. La modératrice d’un groupe Facebook dédié, comptant plus de 17 000 membres, confirme que « nous avons connu une grosse progression de demande » depuis le début de l’année 2025. Chaque jour, environ 20 messages sont généralement publiés, illustrant le désir des collectionneurs de combler les lacunes de leur collection.
Melody, une fervente de Diddl, se souvient de la frénésie des commandes sur des sites de revente : « Lorsque le retour de Diddl a été annoncé, je pouvais recevoir jusqu’à 15 commandes par jour », dit-elle. Ce retour tant attendu a réactivé un marché collectionneur, où les petites feuilles se vendent désormais à des prix parfois exorbitants.
Une dynamique de collection
Le groupe Facebook dédié à Diddl a transformé la manière dont les collectionneurs interagissent. Marion, âgée de 32 ans, décrit son parcours de collectionneuse, mentionnant une peluche que son frère lui a offerte à neuf ans. Elle possède désormais pas moins de 450 peluches, témoignant de sa dévotion envers cette franchise.
« J’ai écrit à Diddl, j’épluche les catalogues pour trouver les peluches qui me manquent… C’est du boulot. »
Melody, quant à elle, a investi plus de 7 000 euros dans sa collection. « Comme j’habitais à la frontière, j’allais souvent en Allemagne, où j’ai pu trouver d’autres modèles », explique-t-elle. Cela élargit la sphère d’influence de la collection et témoigne de l’importance géographique dans le commerce de ces objets.
Une passion intergénérationnelle
Pour plusieurs collectionneurs, cet engouement est également une manière de transmettre un héritage. Laura, âgée de 36 ans, partage sa passion avec sa fille de dix ans. « Elle a tout de suite adoré. On attend toutes les deux de pouvoir trouver Diddl dans les magasins », confie-t-elle avec enthousiasme.
La collection de la fillette s’accroît rapidement, atteignant déjà près de 80 objets. Les deux générations ont l’occasion de créer des liens grâce à cette passion partagée, incarnant une continuité de l’amour pour Diddl.
Le succès attendu du 1ᵉʳ octobre
Le jour du lancement, mère et fille envisageaient de se rendre tôt dans les papeteries pour dénicher les nouvelles marchandises, comme c’était le cas pour de nombreux autres fans. Des rumeurs laissaient entendre que les rayons seraient probablement vides dès l’ouverture des magasins.
Mélodie a même prévu d’appeler les magasins à Strasbourg pour connaître leur approvisionnement, se préparant à faire face à une demande massive. Malheureusement, des retards d’approvisionnement sont à prévoir dans certaines régions, ce qui pourrait frustrer les collectionneurs avides.
Des prix en hausse
Alors que les premiers retours sont positifs, les fans expriment également leurs inquiétudes quant aux prix. Avec une feuille rare atteignant 800 euros sur le marché de la revente, la collection De Diddl devient une affaire lucrative. Valérie, une collectionneuse de 53 ans, partage cette préoccupation, décrivant l’explosion des prix comme une double-edged sword pour les passionnés. Les prix élevés transforment cette nostalgie en un investissement risqué, rendant l’accessibilité moins certaine pour les nouveaux venus dans l’univers Diddl.
