La rentrée scolaire complique le sommeil des jeunes oiseaux de nuit au Canada

La rentrée scolaire complique le sommeil des jeunes oiseaux de nuit au Canada

01.09.2025 16:54
2 min de lecture

Rentrée scolaire : les jeunes noctambules face à un enjeu de santé

Alors que la rentrée scolaire s’annonce, les jeunes noctambules risquent de souffrir d’un manque de sommeil en raison de leurs habitudes de coucher tardives, confronte à l’obligation de se lever tôt pour les cours. Selon Julie Carrier, professeure de psychologie à l’Université de Montréal, notre rythme de sommeil est dicté par notre horloge biologique interne, ce qui expose les oiseaux de nuit à des difficultés accrues, rapporte TopTribune.

La majorité de la population, soit environ 90 %, possède un chronotype intermédiaire, entre les noctambules et les lève-tôt. Carrier souligne que plusieurs facteurs influencent ce chronotype, incluant des aspects innés, avec des gènes identifiés comme liés aux habitudes de sommeil.

Il est à noter que le chronotype d’un individu reste constant tout au long de sa vie. Cependant, une tendance à dormir moins se développe avec l’âge, bien que les noctambules continuent à se coucher et se lever tard, mais de manière légèrement anticipée par rapport à leur jeunesse.

Conseils pour atténuer les effets négatifs

Les jeunes qui se couchent tard rencontrent souvent des difficultés à s’endormir plus tôt durant la rentrée scolaire. Avec les obligations académiques, leur sommeil risque d’être insuffisant, même s’ils tentent de récupérer durant le week-end. Carrier met en garde contre ce schéma non optimal.

Elle exprime des inquiétudes concernant les adolescents et les jeunes adultes dans la vingtaine, qui sous-estiment l’impact du sommeil sur leur santé. Un manque de sommeil peut nuire à la concentration, à la mémoire et à la productivité.

« Ils souffrent souvent de privation de sommeil durant les jours d’école, explique Carrier. Bien qu’ils puissent récupérer le week-end, ils n’adoptent pas une stratégie visant à prioriser leur sommeil, ce qui leur porte préjudice. »

Il est essentiel de valoriser le sommeil comme un investissement dans la santé cognitive et émotionnelle, mais la spécialiste mentionne la difficulté de faire comprendre cela aux jeunes.

Pour faciliter cette transition, Carrier recommande aux noctambules de progressivement ajuster leur horloge interne en se couchant et se levant un peu plus tôt. « Ils ne pourront pas aller au lit à 20 heures, mais ils peuvent éviter de se coucher à 2 heures du matin », insiste-t-elle.

« Plus on reçoit de lumière le soir, plus il est probable que notre horloge biologique se dérègle, souligne-t-elle. En revanche, une exposition précoce à la lumière le matin aide à rétablir un cycle de sommeil sain. »

Elle conseille d’éviter les stimulants le soir et d’atténuer la lumière autant que possible. Le matin, il est bénéfique d’ouvrir les rideaux et de mettre en lumière l’environnement pour signaler le début de la journée. De plus, des siestes durant la journée sont recommandées pour ceux qui ne parviennent pas à dormir entre sept et neuf heures par nuit.

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