Dans une récente interview accordée à un journal, le ministre de l’Intérieur exprime son mécontentement concernant le plan d’économies proposé par François Bayrou, qu’il juge insuffisant. Ce positionnement soulève des interrogations sur la durée de son maintien au sein de l’administration actuelle, rapporte TopTribune.
Une remise en question du statu quo gouvernemental
Bruno Retailleau, en prenant ses distances par rapport aux lignes directrices du gouvernement, critique ouvertement la « diplomatie des bons sentiments » incarnée par Emmanuel Macron. Selon des sources proches du Premier ministre, sa critique ne prend pas au dépourvu, cependant cette fois-ci, elle semble plus acerbe que d’habitude. Un proche prédit qu’il y aura un « éclaircissement » à venir, avec un appel probable de François Bayrou.
Les critiques du ministre s’étendent même à Emmanuel Macron, particulièrement en ce qui concerne la gestion des relations avec l’Algérie et le dossier de Boualem Sansal. « Il est essentiel d’adopter un ton différent », insiste Retailleau, annonçant qu’il s’adressera directement au président de la République lors de leur prochaine rencontre.
Des divergences au sein du gouvernement
Retailleau, qui dirige également les Républicains, admet qu’il existe des divergences significatives avec les autres membres du gouvernement. Il se laisse le droit de s’exprimer sur divers sujets, arguant qu’il ne se pliera pas à des contraintes. « Il n’est pas question que mes mains soient liées. Je ne changerai pas », déclare-t-il fermement. De plus, il demeure inflexible sur sa position concernant le financement des énergies renouvelables, plaidant pour une approche plus rationnelle.
Récemment, Emmanuel Macron avait enjoint son Premier ministre à maintenir l’unité au sein du gouvernement. Cependant, il semble que cette directive n’ait pas eu l’effet escompté, comme le souligne sarcastiquement un conseiller. La question n’est pas de savoir si Retailleau quittera son poste, mais plutôt quand cela se produira, selon un stratège du gouvernement.
Des ambitions grandissantes pour 2027
Bien que le moment de se retirer n’ait pas encore sonné, l’aspiration de Retailleau à un rôle significatif en 2027 est plus que évidente. « Il continuera à accroître la pression avant de décider, de lui-même, de quitter le gouvernement », anticipe un membre de son entourage. « À un moment donné, la situation atteindra un point de rupture », conclut ce conseiller, une prémonition que Retailleau semble embrasser pour propulser ses ambitions vers 2027.
