La complexité de l’obésité et son impact sur la santé
Selon le Pr Martine Laville, professeur émérite de Nutrition à l’Université Lyon 1, le discernement concernant l’obésité repose sur l’indice de masse corporelle (IMC), qui est le rapport entre le poids et le carré de la taille. L’OMS qualifie l’obésité comme un excès de masse adipeuse nuisible à la santé. Il est important de considérer non seulement le poids, mais également des éléments tels que le tour de taille et la répartition de la graisse, rapporte TopTribune.
L’obésité est une pathologie multifactorielle, associant prédispositions génétiques et environnement propice à la prise de poids. Des habitudes alimentaires riches, un manque d’activité physique, le stress et des troubles du sommeil contribuent à cette problématique. Ces facteurs perturbent le métabolisme et influencent la sensation de faim et le plaisir de manger, rendant la lutte contre l’obésité plus complexe qu’une simple question de volonté.
Déconstruire les stéréotypes sur l’obésité
Un récent sondage révèle que 40 % des participants estiment que l’obésité est uniquement liée à la volonté. Cette perception crée une stigmatisation qui empêche les individus de consulter un médecin et freine le dialogue médical, selon le Pr Laville. En réalité, une majorité de patients préférerait que le médecin aborde le sujet, un souhait partagé par 75 % des généralistes, qui affirment prendre l’initiative de la discussion.
Un parcours de soins adapté et préventif
La prise en charge de l’obésité doit s’organiser autour d’un parcours de soins complet qui peut débuter dès l’apparition de l’excès de graisse, même en l’absence de complications. Plus l’intervention est précoce, plus il est possible de prévenir les complications. Ce parcours commence par un bilan général qui permet d’établir un plan d’accompagnement personnalisé incluant des modifications alimentaires, une activité physique adaptée, et des traitements médicamenteux ou chirurgicaux si nécessaire.
L’obésité doit être reconnue comme une maladie chronique. L’information, l’échange, et un suivi médical adéquat sont essentiels pour prévenir des complications ultérieures, améliorer la qualité de vie des patients et gérer cette problématique de santé publique de manière efficace.
