La pause récréative de la République

La pause récréative de la République

09.10.2025 08:13
4 min de lecture

Une journée à l’école

Aujourd’hui, dans l’enceinte de l’école de la République, une ambiance plutôt curieuse régnait. Le maître, connu sous le nom de Monsieur le Président, mais que tout le monde appelle simplement Macron, aspire à toujours être le leader incontesté. Ce n’est pas qu’il ait de mauvaises intentions, mais il souhaite tout contrôler et désire que ses idées soient acclamées sans réserve. Cela provoque inévitablement un certain agacement parmi ses élèves, rapporte TopTribune.

Macron, avec son cartable soigneusement rangé, annonce avec ferveur :
— Bon, les enfants, nous allons initier un nouveau projet !
Néanmoins, l’attention des élèves n’est guère captée, car chaque jour apporte son lot de nouvelles initiatives que personne ne comprend réellement ni ne considère pertinentes.

À ses côtés, se trouvent ses amis privilégiés. Bruno, celui qui est constamment en train de comptabiliser, arbore des cahiers remplis de chiffres. Il avertit :
— Attention, si nous dépensons trop, nous aurons des déficits !
Mais, à la demande de son maître d’acheter des bonbons pour ravir tout le monde, il se retrouve à en acheter des centaines, laissant les finances dans le rouge. Les réprimandes du maître fusent :
— Mais enfin, Bruno, tu as tout dépensé !
Et lui, rougissant, rétorque que c’est à cause des instructions données par le maître. Les autres élèves rient un moment, mais sont vite fâchés, car sans budget, il n’y a plus de bonbons à la cantine ni de nouveaux cahiers. À cause de cela, Bruno se retrouve exclu des jeux.

Gabriel, quant à lui, représente les élèves et tente de plaire au maître à tout prix, en répétant souvent :
— Oui, monsieur, vous avez entièrement raison, monsieur !
Toutefois, ce qu’on remarque surtout chez lui, c’est sa voix timide et ses yeux effarés qui scrutent les alentours, comme s’il cherchait à déterminer le bon moment pour s’exprimer.

Lecornu, le robuste de la bande, assure la sécurité lors des querelles. Franc et amical, il apprécie se costumer en militaire. Néanmoins, le maître ne rate pas une occasion de lui faire la morale. Quand Lecornu ne suit pas les consignes à la lettre, il se fait souvent réprimander publiquement. Une récente demande du maître, visant à faire intégrer Bruno dans l’équipe de football, a provoqué une telle désorganisation que les élèves se sont embrassés dans une querelle, aggravée par le manque de bonbons à cause des dépenses inconsidérées de Bruno.

Édouard, lui, revient parfois avec des airs de supériorité, se vantant d’être anciennement ami avec le maître, espérant retrouver sa position de leader si l’occasion se présentait. Il a l’air d’un adulte de retour au sable du bac, ayant oublié son jouet.

Les discussions en classe portent également sur les horaires scolaires. Le maître, avec l’aide de Brutailleau, souhaite prolonger les heures d’école pour « rehausser le niveau des élèves ». Cependant, Olivier Fort trouve cela épuisant et propose :
— Pourquoi ne pas terminer à midi, pour que tout le monde soit à la fois heureux et reposé ?
Les autres éclatent de rire, conscients que personne ne serait réellement intéressé par son type d’éducation, sans contrôle mais sans goûter non plus.

Olivier Fort avance même une idée supplémentaire : que les élèves ayant de bonnes notes reversent des points à ceux en difficulté, afin d’équilibrer les choses. Il appelle cela « partager les points » pour une plus grande solidarité scolaire.

C’est alors que surgit le petit personnage surnommé Bullshitman. Avec une voix aigüe, il s’agite en clamant que sa proposition est la solution à l’injustice scolaire.
Mais Bullshitman fraîchement arrivé, amplifie tout et déclare :
— Ceux qui refusent de donner leurs points, nous devrions les punir ! C’est la taxe Bullshitman !
Les camarades échangent des regards stupéfaits, même Marine Tonnelier, qui d’ordinaire est bruyante, se fige un instant.

Le maître, observant la scène par la fenêtre, entre d’un coup :
— Assez ! Ici, nous ne nous battons pas entre camarades ! Les règles stipulent que le dialogue prime, pas la violence.
Bien que Bullshitman se fâche, car il aime utiliser des termes comme « taxe » et « justice sociale », l’assemblée perçoit clairement que le recours à la force n’est pas la solution appropriée.

En opposition, la bande rivale menée par Marine Tonnelier est à l’affût. Elle souhaite imposer des règles strictes pour les billes, les cartes Pokémon et même l’organisation des files d’attente à la cantine. Parfois, elle s’allie à Olivier Fort et Jean-Luc, uniquement pour semer le désordre dans la cour. Ensemble, ils provoquent des nuisances, cassant les accessoires de la cour pour attirer l’attention sur leurs revendications. Ils justifient leurs actions par des préoccupations de justice, mais en réalité, c’est aussi pour obtenir de la reconnaissance.

Les écologistes s’isolent dans un coin du jardin, plaidant pour la préservation de la pelouse et demandant que des panneaux interdisent de piétiner les fourmis. Il s’est même produit qu’ils ont voulu bannir le ballon, craignant qu’il n’effraie les oiseaux.

Au cours de cette agitation, l’objectif commun demeure : être le chef de la récréation. De curieuses alliances se forment, avec des promesses souvent oubliées, et parfois même des conflits éclatent autour de postes, semblables aux disputes d’enfants voulant s’approprier une corde à sauter.

Ce qui est problématique, c’est qu’avec tant de chahut, personne ne reste pour jouer au ballon. Le terrain devient désert, les promesses traînent au sol, et le maître, frustré, s’exclame :
— Si cela continue, je renvoie les copies et je dissous la classe !

Tout le monde se tait un moment, à l’exception de Macron, qui sourit légèrement et dit :
— Ne vous inquiétez pas, nous allons élaborer un nouveau projet, croyez-moi, il sera exceptionnel.

Et nous, en silence, sourions, car nous sommes bien conscients que demain, à la récréation, l’histoire recommencera.

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