Depuis plusieurs jours, la nomination de Monique Barbut au poste de ministre de la Transition écologique suscite des controverses parmi les cercles complotistes et climatosceptiques. L’ancienne présidente du WWF, réputée pour ses positions anti-nucléaires, est au centre d’un débat intense sur sa capacité à mener la transition écologique en France, rapporte TopTribune.
Les critiques affirment que son passé au WWF, et ses déclarations concernant l’énergie nucléaire, mettent en péril la politique écologique du gouvernement. Le 13 octobre, le journal JDD a titré que sa nomination soulève des inquiétudes quant à son engagement envers la politique de transition écologique, tandis que Le Point se demandait si elle était une « fausse antinucléaire, vraie pragmatique ». Des phrases lui sont attribuées, affirmant que « le nucléaire ne représente pas une source énergétique durable à long terme » et appelant le Parlement européen à ne pas céder à la pression pour classer le gaz fossile et l’énergie nucléaire comme durables.
FAKE OFF
Cette controverse découle essentiellement d’une note de bas de page dans un rapport du WWF publié en juin 2023, qui aborde le rôle de l’hydrogène dans la transition énergétique. Les phrases en question n’ont pas été prononcées par Barbut, mais sont extraites de documents de communication de l’ONG. Au micro de TF1 le 13 octobre, elle a exprimé sa surprise face à ces accusations : « Je ne savais pas, je l’ai appris. » Elle a également souligné son engagement à défendre toutes les énergies pouvant assurer la souveraineté nationale de la France.
Le nucléaire, une énergie non-renouvelable
Un autre aspect du débat concerne la classification du nucléaire comme énergie non-renouvelable par le WWF. Selon le Code de l’énergie français, le nucléaire ne peut pas être considéré comme une source d’énergie renouvelable, principalement parce qu’il repose sur l’uranium pour la fission. Seules les énergies éolienne, solaire, géothermique, et autres sont reconnues comme renouvelables. Par conséquent, l’énergie nucléaire est souvent vue comme une source fossile, ce qui complique davantage son statut.
Le 1er janvier 2023, l’Union européenne a inclus le nucléaire parmi les énergies vertes, malgré des résistances significatives, y compris celle du WWF à cette époque. Cette décision a alimenté les débats, soulignant le clivage au sein des instances politiques et écologiques en Europe.
Dans ce contexte, l’attention se tourne vers Monique Barbut, dont le parcours et les décisions à venir pourraient influencer de manière significative l’orientation de la politique énergétique française. Alors que le monde fait face à la nécessité de trouver des solutions durables, le défi pour Barbut sera de naviguer entre les attentes de ses partisans écologiques et les enjeux politiques et économiques liés à l’énergie nucléaire.
Les critiques de Barbut insistent sur le fait que sa nomination pourrait entraver la recherche de solutions pragmatiques dans le domaine énergétique. Les prochaines étapes de sa carrière politique s’annoncent donc cruciales, tant pour l’avenir du ministère de la Transition écologique que pour l’avenir énergétique de la France.