Une controverse ancienne fait surface avec la nomination de Stéphanie Rist au ministère de la Santé. Depuis cette annonce, la députée du Loiret est accusée sur les réseaux sociaux d’être influencée par les géants de l’industrie pharmaceutique, comme Pfizer, Roche et Bayer, qui sont souvent critiqués pour leur domination sur le marché mondial des médicaments, rapporte TopTribune.
La polémique a été relancée par un article du journal local La République du Centre, paru en juin 2017, qui a refait surface récemment. Cet article a révélé que Rist avait bénéficié de 22 000 euros d’avantages provenant de divers laboratoires pharmaceutiques entre 2012 et 2016.
Les révélations comprennent des dépenses considérables pour des repas, des nuits d’hôtel, ainsi que des voyages, totalisant au moins 7 000 euros de rémunérations. Rist avait alors justifié ces bénéfices par une reconnaissance de sa compétence croissante dans son domaine.
Cette situation a soulevé des accusations de collusion avec des lobbies pharmaceutiques, malgré le fait que ces liens d’intérêts soient légaux et courants dans le secteur médical. La perception de ces relations controversées persiste, rendant la situation d’autant plus problématique au sein de l’opinion publique.
FAKE OFF
Bien que les informations de La République du Centre soient véridiques, Rist a tenté de clarifier sa position en 2018, lorsque tous ses déplacements et les « cadeaux » des laboratoires étaient révélés. À l’époque, un article de Basta ! classait Rist comme la députée la plus favorisée par l’industrie pharmaceutique.
Lors d’une conférence de presse, elle avait affirmé ne pas avoir été consciente des sommes engagées pour ses frais d’hospitalité liés à des congrès. Elle avait également précisé avoir gagné entre 40 000 et 50 000 euros en tant qu’auto-entrepreneur pour des formations dispensées aux laboratoires.
Sanofi, Roche et UCB Pharma
Lorsque Rist a été élue députée en juin 2017, elle avait annoncé son intention de cesser toute activité en relation avec l’industrie pharmaceutique.
Sur la plateforme Transparence santé public, les rémunérations qu’elle a perçues entre 2015 et 2017 y sont documentées. En novembre 2015, elle avait reçu 60 euros de Sanofi pour un repas, tandis qu’en décembre 2016 et janvier 2017, elle avait encaissé 600 et 500 euros respectivement de Roche et UCB Pharma, sans détails supplémentaires sur les générales de ces paiements. Aucun autre paiement n’a été signalé par la suite.
Le registre de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique montre qu’elle a déclaré uniquement ses activités parlementaires. Entre 2022 et 2024, elle a perçu 168 188 euros en tant que députée, tout en continuant sa carrière de rhumatologue au CHU d’Orléans, cumulant 24 061 euros de revenus jusqu’en 2024. Parallèlement, elle a également perçu 10 204 euros en tant que conseillère d’Orléans Métropole, et 7 596 euros pour son rôle de conseillère municipale.