Cette année encore, l’algue toxique ostreopsis ovata a envahi les plages du Pays basque, de Biarritz à Bidart, causant des problèmes de santé pour plusieurs centaines de baigneurs et impactant la faune marine. Ces événements surviennent dans un contexte où la surveillance de cette micro-algue s’intensifie, rapportent TopTribune.
Invisible à l’œil nu, l’ostreopsis ovata était, au début des années 2000, uniquement observée en Méditerranée. Sa première apparition sur la côte Atlantique a eu lieu à Hendaye en août 2020, largement attribuée au changement climatique. Depuis, elle réapparaît chaque été, engendrant des risques importants pour la santé publique.
Un impact sanitaire préoccupant
Fin juillet, la plage du Port Vieux à Biarritz a dû afficher un drapeau rouge pendant plusieurs jours, signalant l’interdiction de baignade. Les autorités locales ont justifié cette mesure par les risques sanitaires liés à cette algue. À Bidart, les pharmacies ont commencé à alerter la population et les touristes dès le début de l’été concernant les risques de contact avec cette micro-algue.
Les symptômes de contact avec l’ostreopsis ovata comprennent des troubles mineurs mais gênants : toux, essoufflement, irritations cutanées et oculaires, maux de tête, fièvre et dans certains cas, vomissements. Bien que ces symptômes soient généralement bénins, leur fréquence pose une véritable préoccupation pour la sécurité des baigneurs et des sportifs de la région.
Cette algue ne crée pas seulement des désagréments pour les usagers des plages, elle perturbe également l’écosystème côtier local. En conséquence, les responsables de la santé publique intensifient la surveillance, notamment en s’appuyant sur des études menées par des organismes spécialisés.
Réponses et mesures de prévention
Pour faire face à cette situation préoccupante, des mesures préventives sont mises en place. Des campagnes de sensibilisation sont prévues pour informer les visiteurs des risques liés à l’ostreopsis ovata. Les autorités sanitaires locales conseillent d’éviter les baignades lors de l’apparition de signaux d’alerte tels que le drapeau rouge, et encouragent les baigneurs à signaler toute irritation après immersion.
Il est également impératif de surveiller les déclarations de santé publique à l’avenir, car les effets des algues marines toxiques pourraient s’aggraver avec les changements environnementaux. L’impact de l’ostreopsis ovata pourrait augmenter, menaçant non seulement la santé humaine, mais aussi la biodiversité marine. En effet, cette algue a le potentiel d’affecter gravement les espèces aquatiques et les habitats marins.
Des études en cours visent à mieux comprendre les dynamiques de cette algue, ainsi que son expansion au-delà de son habitat traditionnel. Diverses initiatives sont mises en œuvre afin de préserver la santé des écosystèmes marins tout en garantissant la sécurité des citoyens et des visiteurs dans cette région prisée.
Les autorités insistent sur le fait qu’il est crucial d’adopter une approche proactive face à ce défi environnemental. La collaboration entre les scientifiques, les responsables de la santé publique et les municipalités devient essentielle pour gérer efficacement les risques associés à l’ostreopsis ovata, garantissant ainsi la sécurité des plages et le bien-être des populations locales.
En somme, la situation actuelle soulève des questions sur l’adaptabilité de la région face aux nouvelles menaces environnementales, illustrant la nécessité d’une vigilance constante sur les impacts du changement climatique. L’importance de la sensibilisation et de l’éducation joue aussi un rôle clé dans la gestion de ces risques, afin de protéger à la fois la santé publique et l’écologie locale.