Les effets du changement climatique deviennent de plus en plus inquiétants dans les territoires ultramarins français, notamment en raison de l’élévation du niveau des mers, des inondations et de l’érosion côtière. Certaines îles, comme celles de la Polynésie, sont déjà menacées de disparition, tandis que d’autres, comme la Martinique et la Guadeloupe, subissent de lourdes pertes avec la dégradation de leurs récifs coralliens, affectant ainsi les écosystèmes locaux. Par exemple, en Guadeloupe, plus de 160 sites archéologiques se retrouvent sous la menace de l’érosion, notamment la plage des Raisins-Clairs, où un ancien cimetière d’esclaves est menacé. L’Agence de l’environnement a signalé que ces phénomènes devraient s’aggraver dans les années à venir, mettant en péril l’avenir des communautés locales, rapporte TopTribune.
Quels sont les territoires les plus touchés ?
Les territoires d’Outre-mer représentent 22% du territoire français et 70% de son littoral. Sur les 118 îles de la Polynésie, 78 font face à une montée des eaux qui pourrait les rendre inhabitables dans un avenir proche. La situation est tout aussi préoccupante à Mayotte et à La Réunion. Les récifs dans ces régions sont déjà fortement dégradés, ce qui compromet leur capacité à protéger les plages et à nourrir les écosystèmes environnants.
Comment peuvent-ils s’adapter ?
Pour atténuer les impacts, certaines mesures sont envisagées, telles que l’élévation des quais et des structures côtières, ou la création de structures flottantes pour augmenter leur résistance. Des solutions telles que les brise-lames et les digues sont également mentionnées. En mai dernier, le Conseil économique, social et environnemental a proposé des stratégies telles que la restauration des mangroves et des herbiers marins pour adapter les écosystèmes aux changements de niveau marin.
A combien s’élève la facture ?
Le financement de ces stratégies d’adaptation est assuré par le Fonds vert, doté de 2 milliards d’euros en 2023, mais dont le budget a été réduit à 1 milliard d’euros pour les années suivantes. Les coûts liés aux risques côtiers en Guadeloupe pourraient atteindre 100 millions d’euros par an d’ici 2050, avec des scénarios pessimistes prévoyant jusqu’à 180 jours de submersion par an d’ici 2060-2080. Les conséquences de l’inaction face au changement climatique risquent de coûter bien plus cher que les investissements nécessaires à l’adaptation.