La lutte contre le VIH/sida face à une crise de financement majeure en 2025

La lutte contre le VIH/sida face à une crise de financement majeure en 2025

01.12.2025 12:17
1 min de lecture

La crise de financement de 2025 a gravement perturbé la riposte au sida, exacerbant les déficits de financement existants. Les coupes drastiques de l’aide internationale à la lutte contre le VIH devraient atteindre entre 30 et 40 % par rapport à 2023, impactant durement les pays à faible et moyen revenu, rapporte TopTribune.

Les répercussions de cette crise sont immédiates : l’accès à la PrEP (prophylaxie pré-exposition) est menacé et les programmes de prévention du VIH, particulièrement ceux pour les adolescentes et les jeunes femmes, sont démantelés. L’ONUSIDA souligne qu’en 2024, on comptait 570 nouvelles infections quotidiennes par le VIH chez les jeunes femmes et filles âgées de 15 à 24 ans dans le monde.

Si la situation demeure sans ajustement, les prévisions indiquent 3,3 millions de nouvelles infections entre 2025 et 2030, compromettant gravement l’objectif de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici la fin de cette décennie.

« Derrière chaque donnée de ce rapport se trouvent des personnes – des bébés et des enfants qui ont échappé aux dépistages précoces, des jeunes femmes privées de soutien préventif, et des communautés laissées sans services ni soins. Nous ne pouvons les abandonner. Nous devons dépasser cette perturbation et transformer la riposte au sida », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA.

Les droits humains en péril

Ce contexte de crise de financement s’accompagne d’une détérioration globale des droits humains, particulièrement néfaste pour les populations marginalisées. En 2025, le nombre de pays criminalisant les relations sexuelles entre personnes de même sexe et l’expression de genre a augmenté pour la première fois depuis 2008, lorsque l’ONUSIDA a commencé à surveiller ces lois punitives.

Un appel urgent à l’action mondiale

« C’est le moment de choisir, insiste Winnie Byanyima. Nous pouvons laisser ces chocs détruire des décennies d’acquis durement gagnés. Des millions de vies dépendent des choix que nous faisons aujourd’hui. »

L’ONUSIDA exhorte les dirigeants mondiaux à renouveler leur solidarité, à maintenir le financement de la riposte, à investir dans l’innovation et à défendre les droits humains.

Certains pays ont déjà pris des engagements : le Nigeria, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud et la Tanzanie ont promis d’augmenter les investissements nationaux dans les services liés au VIH.

Actuellement, 40,8 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde, avec 1,3 million de nouvelles infections enregistrées en 2024, et 9,2 millions de personnes n’ont toujours pas accès au traitement.

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