La grotte d'Etxeberri : des peintures rupestres témoignent des rites de passage des apprentis chamans

La grotte d’Etxeberri : des peintures rupestres témoignent des rites de passage des apprentis chamans

23.08.2025 08:14
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Des peintures rupestres révèlent les dangers encourus par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs dans une grotte des Pyrénées-Atlantiques

Des peintures rupestres vieilles de 16 000 ans, découvertes dans la grotte d’Etxeberri, à Camou-Cihigue, montrent que nos ancêtres prenaient des risques incroyables pour mener des rituels, rapportent TopTribune.

Cette étude, publiée le 27 juillet dans le Journal of Field Archaeology, révèle que des chercheurs espagnols ont reconstitué les obstacles rencontrés pour atteindre les sections les plus profondes de la grotte. Ce lieu est considéré comme le plus difficile à explorer par des humains du Paléolithique. Des passages étroits, des descentes le long de parois verticales, et la nécessité de traverser une corniche surplombant une chute de 16 mètres témoignent des risques encourus.

Les ancêtres humains agissaient comme de véritables spéléologues, utilisant des torches faites de bois de conifères, d’os brûlés, ou de graisse animale. Ils creusaient même la roche avec des outils en silex retrouvés par les archéologues, et utilisaient probablement des cordes en fibres végétales pour franchir des passages difficiles. Chaque erreur pouvait être fatale.

Les motivations derrière ces explorations

Une question subsiste: pourquoi prendre autant de risques pour laisser leur empreinte sur les parois de cette grotte dangereuse? Les scientifiques ont des hypothèses. Ils ont noté que les peintures retrouvées, réalisées à l’ocre rouge, au charbon de bois, et à l’argile brune, varient en qualité. Les œuvres plus accessibles sont plus raffinées, tandis que celles des sections inaccessibles sont de qualité inférieure.

Cette observation a amené les chercheurs à suggérer que les peintures accessibles étaient destinées à un public général et produites par des chamans lors de rituels collectifs. Les œuvres moins abouties pourraient être l’œuvre d’apprentis, des adolescents cherchant à devenir chamans, qui devaient réaliser un rite de passage en empruntant ce chemin périlleux.

Ce qui fait de la grotte d’Etxeberri un lieu potentiel de formation où les aspirants chamans risquaient leur vie pour réaliser leur art. Étonnamment, aucun reste humain n’a été retrouvé à l’intérieur, ce qui pourrait indiquer que ces jeunes ont réussi à revenir.

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