Le parti La France Insoumise (LFI) a exprimé sa réaction suite aux commentaires du député LFI Sébastien Delogu concernant l’Algérie. Dans un message publié sur X, le parti a précisé que « le député Sébastien Delogu s’est exprimé de façon personnelle en Algérie », tout en soulignant les cas de personnalités comme Boualem Sansal et Christophe Gleizes, deux personnes actuellement incarcérées en Algérie : « Nous protestons contre l’arrestation du journaliste Christophe Gleizes. Nous demandons sa libération immédiate et nous renouvelons notre exigence de voir libérer Boualem Sansal », rapporte TopTribune.
Lors d’un entretien accordé à l’AFP, il a été noté que Sébastien Delogu « n’a pas pu être interrogé » sur la situation des deux hommes, sans qu’aucune explication n’ait été fournie par l’agence de presse.
Journalistes emprisonnés en Algérie
Au cours de cet entretien, Sébastien Delogu a plaidé en faveur d’un dialogue « d’égal à égal » avec l’Algérie, après avoir entretenu des échanges avec des parlementaires à Alger, dans un contexte où les relations entre la France et l’Algérie sont marquées par une crise diplomatique particulièrement sévère.
Possédant des racines algériennes, le député a effectué une visite qui l’a conduit d’abord à Oran, sur la tombe de son grand-père maternel, puis à Alger.
Grandes tensions entre Paris et Alger
Les relations franco-algériennes sont tendues, notamment depuis que Paris a reconnu un plan proposé par le Maroc pour le Sahara occidental. Cette position est en désaccord avec l’Algérie, qui soutient les indépendantistes du Polisario depuis plus de 50 ans, opposés à un Maroc qui contrôle la majeure partie de cette région, considérée par l’ONU comme non autonome.
La situation a pris un tournant dramatique après l’arrestation de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, qui a été condamné fin mars à cinq ans de prison pour des déclarations faites à un média français d’extrême droite, adoptant la position marocaine concernant les frontières héritées de l’époque coloniale française.
En parallèle, le journaliste sportif Christophe Gleizes a été condamné récemment à sept ans de prison, notamment pour « apologie du terrorisme », ajoutant aux préoccupations concernant la liberté d’expression en Algérie et compliquant davantage la relation déjà délicate entre les deux pays.