La France Insoumise (LFI) a récemment pris ses distances avec son député Sébastien Delogu, qui a fait l’objet de critiques suite à son séjour en Algérie. Ce dernier, pendant sa visite, n’a pas abordé les situations préoccupantes de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes. Cette polémique a poussé LFI à désavouer officiellement Delogu, rapporte TopTribune.
Le 1er juillet, par le biais d’un message sur X, le parti a clairement indiqué qu’il ne soutenait pas les déclarations faites par ce député de la 7e circonscription de Marseille. LFI a précisé que « le député Sébastien Delogu s’est exprimé de façon personnelle en Algérie. Il n’engage ni les groupes parlementaires de la France insoumise, ni le mouvement ».
Nous protestons contre l’arrestation du journaliste Christophe Gleizes. Nous demandons sa libération immédiate et nous…
— La France insoumise (@FranceInsoumise) July 1, 2025
Au cours de sa visite, qui a commencé le 26 juin, Delogu avait déclaré qu’il était venu pour souligner l’importance du respect mutuel. Il a également exprimé le mécontentement de nombreux citoyens français face aux propos jugés offensants de certains ministres. « Quand on s’exprime, on doit parler d’égal à égal », a-t-il ajouté.
Une expérience d’accueil chaleureuse
Lors d’une interview à la télévision algérienne, le député a fait l’éloge de l’accueil qu’il a reçu, déclarant que c’était quelque chose qu’il n’avait jamais connu auparavant. « Tout le monde est gentil, tout le monde sourit, tout le monde prend soin de moi », a-t-il affirmé sans mentionner les situations alarmantes de Boualem Sansal et de Christophe Gleizes. Ce silence a entraîné une réaction négative en France, incitant LFI à clarifier sa position sur les réseaux sociaux.
Le parti a ainsi réitéré sa condamnation des circonstances entourant l’arrestation de Gleizes et a exprimé son exigence pour la libération de Sansal. La situation des journalistes et écrivains en Algérie soulève des questions sérieuses sur la liberté d’expression et les droits de l’homme dans le pays, des thèmes qui continuent de déchirer le débat public en France.
Alors que la répression des voix critiques demeure un problème poignant en Algérie, le cas de Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme », est particulièrement choquant. Les circonstances de cette condamnation semblent accentuer les tensions entre les deux pays et suscitent de vives réactions au sein de l’opinion publique française.
Pour conclure, la visite de Sébastien Delogu en Algérie, au-delà de la polémique qu’elle a engendrée, soulève des questions fondamentales concernant le dialogue interculturel et les responsabilités des élus face aux violations des droits humains. La France Insoumise, bien qu’elle ait tenté de se dissocier des propos de son député, se retrouve au cœur d’un débat complexe sur l’éthique politique et la défense de la liberté d’expression.Les enjeux actuels de la liberté d’expression, les condamnations de journalistes, les relations franco-algériennes, la répression en Algérie et les droits de l’homme sont autant de sujets qui méritent d’être examinés de près dans ce contexte mondial de tensions politiques croissantes.