"La Ferme du Paradis : 15 ans d'engagement pour sauver des animaux maltraités ou menacés d'abattage"

« La Ferme du Paradis : 15 ans d’engagement pour sauver des animaux maltraités ou menacés d’abattage »

10.08.2025 07:23
2 min de lecture

Depuis 2009, la Ferme du Paradis, située près de Muret, offre une expérience unique en France en présentant des espèces animales fascinantes. Ces animaux, secourus de maltraitance ou récupérés auprès d’abattoirs et de cirques, sont quotidiennement pris en charge par une équipe dédiée de 15 personnes en haute saison, rapporte TopTribune.

Au départ, Patrick Moreau, le propriétaire de la Ferme, se concentrait sur l’accueil de quelques petits animaux. Cependant, avec le temps et les agrandissements, le parc a pu accueillir des espèces plus exotiques telles que des chevaux, des émeus, des rennes et même des wallabys. Actuellement, la ferme s’étend sur plus de 4 hectares, avec l’ajout récent d’une nouvelle volière, augmentant la superficie du parc de 500 mètres carrés, se félicite Patrick.

Malgré cette expansion, le bien-être des animaux demeure la priorité absolue de Patrick. Cette manière de faire s’accompagne d’une exigence rigoureuse. En période de forte affluence, l’équipe de soigneurs et de personnel d’accueil se relaie quotidiennement. « Il est crucial d’être présent chaque jour. Si un animal refuse de manger, c’est le signe qu’il y a un problème. Malgré les risques de morsures, il faut s’investir et passer du temps avec eux », confie-t-il.

Une seconde chance pour des animaux maltraités

La majorité des animaux présents dans le parc ont été secourus de conditions de vie précaires ou de violence extrême. Parmi eux se trouve Pedro, un ara bleu, récemment arrivé à Rieumes. « Au départ, il avait peur et il était impossible de l’approcher ou de le nourrir », se souvient Patrick. Ce perroquet était enfermé dans une petite cage et maltraité par sa propriétaire pendant près de cinq ans. Grâce à l’intervention des autorités, Pedro a été libéré et, peu à peu, il commence à se réhabituer à sa nouvelle vie.

D’autres animaux ont été rachetés auprès de cirques ou sauvés de l’abattage. « Nous recevons souvent des appels car tout le monde ne peut pas s’occuper de nombreux perroquets », explique Patrick. Au fil du temps, un lien unique se crée entre les soigneurs et les animaux. « L’animal finit par comprendre que celui qui lui donne à manger et prend soin de lui n’est pas une menace, contrairement aux humains de son passé », ajoute-t-il avec ironie.

Pour s’assurer de sa viabilité économique, la ferme a élargi ses activités. À l’entrée du parc, les jeunes peuvent s’amuser avec des jeux gonflables, des activités aquatiques et même un petit train. Cette diversification porte ses fruits, puisque le nombre de visiteurs a grimpé de 4 000 à 30 000 entre 2011 et 2022, offrant ainsi une occasion précieuse de sensibiliser les jeunes à la protection animale.

Le parc abrite également de nombreuses espèces en voie de disparition. Les grues du Japon, par exemple, sont particulièrement menacées, avec seulement 2 000 individus restants dans la nature. Pour soutenir leur reproduction, trois couples se trouvent dans le cadre préservé de la Ferme du Paradis. De plus, le parc contribue à la sauvegarde d’autres espèces telles que la grue à coup blanc et différents types de cacatoès.

La Ferme du Paradis, 50 Rte de l’Isle en Dodon, à Rieumes. Ouvert tous les jours, de 10 h à 18 h. Tarifs : 10€.

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