La crise politique en France menace la stabilité économique et fait craindre une crise financière

La crise politique en France menace la stabilité économique et fait craindre une crise financière

28.08.2025 08:53
2 min de lecture

Le vote de confiance prévu le 8 septembre prochain suscite des inquiétudes sur les marchés financiers, aggravant la situation économique déjà fragile de la France, avec une prévision de croissance de seulement 0,6 % pour 2025. En conséquence, les taux d’intérêt français augmentent de manière alarmante et les actions en bourse subissent des fluctuations inquiétantes, rapporte TopTribune.

La crise politique est en passe de se transformer en crise économique. Ce vote de confiance, qui pourrait engendrer la chute du gouvernement de François Bayrou, pousse l’économie française vers une spirale négative. Hier, lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) à Paris, les participants exprimaient leur préoccupation face à la situation incertaine.

Patrick Martin, président du Medef, a averti que si le gouvernement venait à tomber, « le comportement des agents économiques ne pourra qu’empirer ». Cela implique une baisse de la consommation des ménages et un ralentissement des embauches et des investissements par les entreprises. Une telle dynamique menace la faible croissance anticipée par la Banque de France. Les entreprises devront faire face à une instabilité politique, retardant potentiellement l’adoption du budget 2026 et nuisant aux investissements et aux commandes de l’État, comme le pays l’a déjà vécu début 2025.

Les taux d’emprunt français bondissent

Les taux d’emprunt français ont atteint des niveaux alarmants, désormais presque équivalents à ceux de l’Italie. L’obligation du trésor français a grimpé à 3,5 %, une hausse de 0,1 point en moins d’une journée suite à l’annonce du vote de confiance. En comparaison, l’Italie emprunte à 3,6 %. Eric Lombard, ministre de l’Économie, a déclaré que « dans les quinze jours qui viennent, nous paierons notre dette plus chère que l’Italie ».

La rapidité de cette hausse est sans précédent et reflète un effritement de la confiance des marchés. Si cette tendance se poursuit, les taux d’intérêt pourraient exercer une pression insoutenable sur le budget national, avec un coût prévu de 66 milliards d’euros pour les seules charges d’intérêt en 2025. Ce jeudi 28 août, l’agence France Trésor doit lever des milliards sur les marchés, et l’adjudication de la dette ainsi que son coût seront particulièrement scrutés.

L’immobilier et à la Bourse déjà touchés

Sur le marché immobilier, les taux d’intérêt pour les particuliers ont déjà commencé à augmenter cet été, rendant plus difficiles les projets d’acquisition pour les ménages. De plus, la bourse subit les conséquences de cette incertitude, avec une baisse consécutive du CAC 40 à Paris. Les actions des banques françaises, qui détiennent une part importante de la dette de l’État, ont reculé entre 4 et 7 %.

Éric Lombard a tenté de clarifier ses propos précédents, qui laissaient entendre une éventuelle mise sous tutelle de la France par le Fonds monétaire international (FMI). Cependant, l’instabilité politique persistante constitue un obstacle majeur pour les agents économiques, qu’il s’agisse de salariés, de retraités ou d’entreprises.

Peu importe qui sera le nouveau Premier ministre, la confiance et la santé des finances publiques ne seront pas rétablies facilement. La dette continue de croître, avec 5 000 € supplémentaires à chaque seconde, tandis que la France cherche désespérément 44 milliards d’euros d’économies pour 2026. Par ailleurs, 90 milliards d’euros devront encore être empruntés pour couvrir les retraites, à condition que les créanciers soient toujours disposés à prêter.

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