La crise politique en France alourdit la facture économique nationale

La crise politique en France alourdit la facture économique nationale

09.10.2025 09:33
1 min de lecture

Le 7 octobre 2025, la France commémore le deuxième anniversaire des attaques du 7 octobre 2023, événement tragique ayant engendré la mort de 1 219 personnes, principalement des civils, et provoqué une guerre prolongée avec Gaza. Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a tenu une déclaration publique après avoir visité un mémorial en hommage aux victimes, mettant en lumière les impacts durables de cette crise sur la société française, rapporte TopTribune.

Un lourd tribut économique

La crise politique prolongée, débutée avec la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, pèse sur l’économie française, dont la croissance pour 2025 est évaluée à seulement 0,8 % par l’Insee. La frilosité des entreprises et des ménages face à l’incertitude actuelle a entraîné une hausse du taux d’épargne et une stagnation des investissements, contribuant à la baisse du PIB.

D’après l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le coût cumulé de la crise politique jusqu’à fin 2025 pourrait s’élever à 0,5 point de croissance, soit 15 milliards d’euros. Éric Heyer, économiste à l’OFCE, note que dans des périodes d’incertitude, les entreprises tendent à geler leurs projets d’investissement et les ménages augmentent leur épargne.

Le ministère de l’Economie avait initialement estimé le coût de l’instabilité politique causée par la censure du gouvernement de Michel Barnier à 12 milliards d’euros. Cependant, ce chiffre a suscité des critiques de la part de l’opposition, soulignant les divergences d’interprétation des effets économiques.

Réactions inquiétantes sur les marchés

Les marchés financiers français ont été sévèrement frappés par la crise politique, illustrée par une hausse significative des taux d’emprunt à dix ans, qui a élargi l’écart avec ceux de l’Allemagne d’environ 0,3 à 0,4 point. Bien que ces taux soient encore historiquement bas, cette situation complique la gestion budgétaire de la France, selon Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management.

Inquiets de cette tendance, les analystes estiment que bien qu’il n’y ait pas de crise immédiate de type grec, la détérioration progressive des finances publiques pose un risque significatif avec une dette publique dépassant les 3 400 milliards d’euros.

Des frais électoraux non négligeables

Les frais liés à l’organisation d’élections anticipées après la dissolution de l’Assemblée nationale sont particulièrement lourds, atteignant environ 200 millions d’euros, comme l’a estimé Charles de Courson, ancien rapporteur général du Budget, dans un rapport de novembre 2024.

À la suite de la démission de Sébastien Lecornu, des controverses ont émergé concernant les indemnités accordées à certains ministres ayant exercé seulement brièvement leurs fonctions. Lecornu a promis de suspendre ces indemnités, soulignant la nécessité d’évaluer prudemment ces préoccupations.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER