Ces derniers mois, un débat politique majeur a agité la France concernant des réformes potentielles affectant la population des retraités. Alors que différents gouvernements « successifs et éphémères » cherchent des solutions pour diminuer le déficit public, les retraités se trouvent au centre de cette tourmente budgétaire. Bien que certaines mesures soient encore à l’état de projet, une procédure de vérification ciblant les retraités vivant à l’étranger est d’ores et déjà mise en place, rapporte TopTribune.
Des réformes déjà mentionnées
Au fil des gouvernements, plusieurs propositions d’économies ont été formulées pour les retraités. Parmi celles-ci figurent le gel des pensions, une augmentation de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), ainsi que la suppression de l’abattement fiscal de 10 %. Jusqu’à présent, aucune de ces mesures n’a été appliquée, principalement en raison de l’instabilité politique et de la chute successive des gouvernements. Dans ce climat tendu, la question de la pression sur la population âgée — un groupe électoral significatif — demeure un sujet particulièrement sensible.
Des initiatives déjà mises en œuvre
Malgré l’absence de certaines réformes, un protocole de vérification est d’ores et déjà en cours. Cette opération touche des dizaines de milliers de retraités. Conformément aux exigences de la fédération Agirc-Arrco, qui gère les retraites complémentaires pour près de 14 millions de retraités, cette vérification vise à limiter les frais liés aux retraites. Elle se concentre spécialement sur les retraités résidant en Algérie, souvent perçus comme étant à risque de fraude concernant les pensions versées à des personnes décédées. Chaque année, ces retraités recevront une convocation par leur banque partenaire locale pour prouver leur existence.
Déroulement et objectifs de l’opération
Dès 2025, jusqu’à 16 % des retraités vivant en Algérie seront appelés chaque année, ce qui démontre l’attention particulière accordée aux retraités expatriés. Cette opération ambitieuse devra impliquer près de 400 000 retraités au cours d’une période de six ans, comme l’indique Presse Citron. Chaque année, environ 60 000 pensionnés seront ainsi invités à se présenter pour cette vérification. Cette procédure est fondée sur les observations d’un récent rapport de la Cour des comptes, qui met en avant la nécessité d’actions fermes pour contrer la fraude évaluée sur ces pensions.
Les convocations, envoyées à 97 % par une banque partenaire locale, obligent les retraités à répondre sous peine de voir leurs pensions suspendues immédiatement. Les premières expériences montrent qu’environ 25 % des personnes appelées ont déjà subi une suspension de leur pension. De plus, près de 40 % des retraités ne respectent pas les délais de réponse, ce qui entraîne une suspension temporaire de leurs droits. Ce taux diminue par la suite à « entre 20 % et 25 % au fil des mois. »
