La France, longtemps considérée comme une élève en difficulté en matière de consommation de drogues, présente un changement significatif, selon la dernière enquête European School Survey Project on Alcohol and other Drugs (ESPAD), relayée ce 11 septembre par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Cette étude, réalisée en 2024 auprès de 113 882 jeunes de 16 ans dans 37 pays européens, dont 3 376 en France, révèle une diminution de la consommation de toutes les substances étudiées, en particulier du tabac.
Actuellement, seulement 20 % des jeunes français de 16 ans affirment avoir expérimenté le tabac, plaçant ainsi la France parmi les nations européennes avec les taux d’initiation les plus faibles. En une décennie, la proportion d’adolescents fumant quotidiennement a été réduite de cinq fois, passant d’environ 16 % en 2015 à 3,1 % en 2024.
L’alcool : une consommation plus genrée
En ce qui concerne l’alcool, 68 % des jeunes Français rapportent en avoir déjà consommé, un chiffre inférieur à la moyenne européenne. Un changement significatif est observé dans la répartition par genre, avec 70 % des filles déclarant avoir expérimenté l’alcool, contre 67 % des garçons.
Bien que l’expérimentation soit haute, ainsi que la fréquence des épisodes d’alcoolisation excessive (22 % en France contre 30 % dans d’autres pays), la France se classe parmi les pays européens à la consommation d’alcool la plus basse.
Cannabis : une chute spectaculaire
Alors que la France se distinguait autrefois par des niveaux de consommation de cannabis parmi les plus élevés d’Europe, l’expérimentation a chuté de trois fois en dix ans, passant de 31 % des jeunes de 16 ans en 2015 à seulement 8,4 % en 2024.
L’usage mensuel de cannabis suit une tendance similaire, passant de 17 % à 4,3 % durant cette période, atteignant son niveau le plus bas depuis vingt-cinq ans. La France fait donc désormais partie des pays où la consommation de cannabis chez les jeunes de 16 ans est la moins élevée, rapporte TopTribune.
