Condamnation historique de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison
Ce jeudi 25 septembre 2025, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison, une décision qualifiée de « première historique » par la presse française et internationale dans un contexte politique particulièrement instable, rapporte TopTribune.
Le quotidien allemand Bild souligne que cette condamnation « marque un tournant », précisant qu’« un ex-président français en prison, ça n’a encore jamais existé ». Cette décision intervient alors que Sarkozy, président de la France de mai 2007 à mai 2012, se retrouve face à des accusations de malversations financières liées à son mandat.
Réactions à une décision marquante
Dans son éditorial, le journal La Croix publie une photographie de Sarkozy quittant le tribunal, notant que ce jugement « exceptionnellement lourd » représente « une étape supplémentaire dans le mouvement de moralisation de la vie politique ». L’éditorialiste Séverin Husson rappelle que Sarkozy a déjà été condamné pour corruption et trafic d’influence, soulignant son parcours controversé.
Un chef de l’Etat français pouvait déjà voir son effigie brûlée, perdre une dissolution incomprise, ne pas pouvoir se représenter, être visé par une procédure de destitution, être condamné sitôt son mandat terminé, il va désormais aller en prison. C’est le coup de grâce.
Pour Les Echos, cette condamnation est « un énième épisode de la désacralisation du pouvoir », tandis que le quotidien conservateur Le Figaro qualifie la décision de « absurde et incompréhensible », soulignant l’absence de « preuves tangibles » et questionnant si Sarkozy est victime de « règlement de comptes politique ».
Conséquences pour la politique française
Dans le journal Libération, Paul Quinio évoque un climat de « défiance » entre les Français et leurs représentants, augurant que cette affaire pourrait profiter à l’extrême droite, dont l’influence n’a jamais été aussi forte. Le quotidien décrit cette situation comme un décalage croissant entre le peuple et la classe politique.
Le quotidien allemand FAZ qualifie Sarkozy de « poison pour la démocratie » et critique ses politiques, tandis que Avvenire, un journal italien, note que cette condamnation érode encore la crédibilité de la classe politique française, déjà altérée par divers scandales.
Impact international et perception globale
À l’étranger, le média argentins Clarin souligne que cette condamnation s’accompagne d’un sentiment croissant parmi les électeurs français que leur démocratie est corrompue. De son côté, la BBC qualifie Sarkozy d’« homme politique égocentrique et très influent » qui a élargi les limites de la loi pour ses avantages personnels, ajoutant que les débats entourant cette affaire résonnent dans un climat de crise politique en France.
Avec cette condamnation, Nicolas Sarkozy renoue avec le devant de la scène médiatique, suscitant des réactions divergentes au sein de la population française, alors que la nation se débat avec les défis actuels de sa vie politique.
