Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont réuni 17 chefs d’État mondiaux pour un sommet virtuel et à huis clos. Le but était de relancer les efforts contre le réchauffement avant la COP30 à Belem, au Brésil, en novembre. À cette occasion, la Chine a promis de poursuivre ses efforts dans la lutte contre le dérèglement climatique, une position qui contraste nettement avec celle du dirigeant américain.
Sans nommer directement les États-Unis, le président chinois a dénoncé le « protectionnisme » et « l’unilatéralisme » de certains grands pays, qu’il accuse de fragiliser l’ordre international. Il a mis en avant les avancées chinoises dans les énergies renouvelables, affirmant que son pays avait construit les plus grands systèmes au monde, ainsi qu’une chaîne industrielle complète dédiée aux nouvelles énergies.
Absence des États-Unis
Une manière, pour beaucoup, de critiquer implicitement Donald Trump, qui a quitté l’Accord de Paris et qui soutient les énergies fossiles. Cette réunion a d’ailleurs réuni des dirigeants du Brésil, de l’Union européenne et d’autres régions du globe sans les États-Unis, qui n’étaient pas invités. Une absence qui illustre le fossé croissant entre Pékin et Washington sur les questions climatiques.
La présence de la Chine était essentielle. Il est inhabituel pour Xi Jinping de prendre part à de telles réunions. Mais, pour lui, ce sommet a aussi été l’occasion de se positionner en leader mondial stable, responsable et engagé dans la lutte contre le changement climatique face à un monde secoué par les tensions commerciales et politiques. Il s’est ainsi démarqué et présenté comme un contrepoids à l’imprévisibilité de Donald Trump.
