La Banque centrale européenne abaisse une nouvelle fois son principal taux directeur de 0,25 point, à 2%
La Banque centrale européenne abaisse une nouvelle fois son principal taux directeur de 0,25 point, à 2%

La Banque centrale européenne abaisse une nouvelle fois son principal taux directeur de 0,25 point, à 2%

05.06.2025 18:45
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Depuis juin 2024, le reflux de l’inflation dans la zone euro a permis à la BCE de lâcher du lest sur le taux de dépôt, qui fait référence pour les conditions de crédit dans l’économie.

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, lors d'une conférence de presse, le 5 juin 2025. (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, lors d’une conférence de presse, le 5 juin 2025. (KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP)

Il s’agit de la huitième baisse de taux depuis un an. La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé, jeudi 5 juin, son principal taux directeur de 0,25 point, afin de revigorer la croissance économique dans la zone euro, alors que l’inflation dans cette zone s’oriente vers l’objectif de 2%. Le taux de dépôt, qui fait référence pour les conditions de crédit dans l’économie, passe donc à 2%.

L’inflation dans la zone euro « se situe actuellement autour » de l’objectif de 2% fixé par la BCE, mais les perspectives de croissance sont « plus faibles pour le reste de l’année », notamment à cause du conflit douanier avec Washington. Depuis juin 2024, le reflux de l’inflation dans la zone euro a permis à l’institution de lâcher du lest sur les taux, inversant un cycle de resserrement monétaire amorcé deux ans plus tôt pour endiguer la flambée des prix, avec un taux de dépôt atteignant le plus haut historique de 4%. La BCE a ramené sa prévision d’inflation à 2% pour 2025, contre 2,3% précédemment. L’indicateur devrait ensuite descendre à 1,6% en 2026 et atteindre 2% en 2027.

« Incertitude autour des politiques commerciales »

Les inquiétudes se sont déplacées vers la faiblesse persistante de l’activité économique dans les vingt pays de la zone euro, où l’atonie de la demande pourrait avoir des effets déflationnistes. « L’incertitude autour des politiques commerciales » freinera à court terme l’investissement et les exportations, mais la hausse des investissements publics et la solidité du marché du travail soutiendront la croissance et la consommation, « rendant l’économie plus résistante face aux chocs mondiaux », a expliqué la BCE.

La principale menace vient du président américain, qui ne cesse de s’emporter contre l’important excédent commercial de l’Union européenne envers les Etats-Unis et maintient une forte incertitude quant à l’ampleur du choc à venir. L’ultimatum de Donald Trump sur des taxes de 50% visant les produits européens expire le 9 juillet. Washington a déjà relevé mercredi à 50% les droits de douane sur l’acier et l’aluminium du Vieux Continent. Une mesure « fortement »regrettée par la Commission européenne.

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